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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Convergences de vues à la rencontre de Palmyre Damas, Le Caire et Ryad pour un rôle de la Finul

La Syrie, l’Égypte et l’Arabie séoudite se sont déclarées hier favorables à ce que la Force intérimaire de l’Onu (Finul) «accomplisse sa mission» à la frontière entre le Liban et Israël. C’est la première fois que la Syrie apporte clairement et sans ambiguïté son appui au rôle qui sera dévolu à la Finul après le retrait israélien du Liban-Sud, prévu par l’État hébreu d’ici au 7 juillet. Cette prise de position marque un véritable changement de ton de Damas à l’égard d’un retrait unilatéral du Liban sans accord préalable avec la Syrie et le Liban. Pour les observateurs, dire que Damas joue l’apaisement ne rend pas compte totalement de cette véritable volte-face, qui pourrait cacher un déblocage sur le volet syro-israélien, ou un assouplissement syrien consécutif à la multiplication des mises en garde contre son possible isolement sur la scène internationale. La position syrienne figure dans le communiqué final publié à l’issue de la rencontre à Palmyre, dans le centre de la Syrie, entre les ministres des Affaires étrangères de la Syrie Farouk el-Chareh, de l’Égypte Amr Moussa et de l’Arabie séoudite, le prince Séoud al-Fayçal. Le texte appuie en outre la position syrienne qui réclame un retrait total d’Israël du plateau du Golan, jusqu’à la ligne du 4 juin 1967, et fait porter à l’État hébreu la responsabilité du blocage des pourparlers syro-israéliens. Le communiqué «souligne la nécessité que (...) la Finul accomplisse les missions dont elle a la charge dans le domaine de la sécurité, de manière à permettre aux Nations unies d’assumer leurs responsabilités telles que stipulées par les résolutions 425 et 426» du Conseil de sécurité. L’accomplissement de la mission de la Finul «enlèvera tout prétexte à Israël lorsqu’il voudra faire assumer au Liban et à la Syrie la responsabilité des éventuels incidents qui pourraient avoir lieu et qui seraient susceptibles de menacer la sécurité et la paix dans la région», ajoute le texte. M. Chareh n’a pas voulu dire si le communiqué signifiait une acceptation d’une augmentation de la force de la Finul. «Le texte est clair et, de toute façon, c’est l’affaire du gouvernement libanais et de l’Onu», s’est-il contenté de répondre aux journalistes. Le communiqué indique que le gouvernement de Beyrouth a été «informé» des résultats de la réunion de Palmyre et a exprimé le refus des pays participants «de toute tentative visant à provoquer une fissure dans les relations (libano-syriennes) ou à ébranler la stabilité du Liban». Il souligne «la nécessité que le retrait israélien soit total, sur terre, sur mer et dans l’air, jusqu’à la frontière internationale reconnue par les résolutions 425 et 426 et sans aucune condition». «Les ministres confirment leur appui à la position syrienne qui réclame un retrait du Golan jusqu’à la ligne du 4 juin 1967, conformément aux principes (de la conférence de paix) de Madrid et en application aux résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité, et font porter à l’entêtement israélien la responsabilité du blocage sur ce volet», ajoute le texte. «Les ministres soulignent que le peuple palestinien doit recouvrer tous ses droits nationaux légitimes (...) parmi lesquels figure l’établissement d’un État indépendant ayant Jérusalem (Est) pour capitale», a-t-il ajouté. «Les ministres affirment que la sécurité dans la région ne peut être réalisée que dans le cadre d’une paix juste, globale et durable, et invitent les coparrains du processus de paix (les États-Unis et la Russie), l’Union européenne et tous les parties qui soutiennent le processus de paix à intensifier leurs efforts pour parvenir à cet objectif», poursuit le texte. M. Chareh s’était interrogé le mois dernier sur le rôle de l’Onu et a qualifié de «très sensible» la question du déploiement à la frontière israélo-libanaise d’une force internationale avec la participation éventuelle de Casques bleus français. La Finul, qui compte 4 500 hommes de neuf pays (Fidji, Finlande, France, Ghana, Inde, Irlande, Italie, Népal, Pologne), est déployée au Liban-Sud depuis 22 ans, où elle a été dans l’impossibilité de mener à bien sa mission en raison du refus israélien de se retirer. Aux termes des résolutions 425 et 426, cette force a pour mission de s’assurer du retrait israélien, rétablir la paix et la sécurité internationale et aider Beyrouth à étendre sa souveraineté sur son territoire.
La Syrie, l’Égypte et l’Arabie séoudite se sont déclarées hier favorables à ce que la Force intérimaire de l’Onu (Finul) «accomplisse sa mission» à la frontière entre le Liban et Israël. C’est la première fois que la Syrie apporte clairement et sans ambiguïté son appui au rôle qui sera dévolu à la Finul après le retrait israélien du Liban-Sud, prévu par...