Philippines - Les otages scindés en cinq groupes Cellule de crise franco-germano-finlandaise

Le mouvement rebelle musulman Abu Sayyaf qui détient 21 otages, y inclus 10 touristes étrangers dont la jeune Libanaise Marie Michel Moarbès, sur l’île de Jolo (sud de l’archipel philippin) depuis le 23 avril dernier, a scindé en cinq petits groupes différents ses prisonniers, selon le ministre philippin de la Défense. Abu Sayyaf chercherait ainsi «à faire éclater en plusieurs directions l’action des militaires». L’armée a refusé, de son côté, de relâcher sa pression et continue d’encercler les positions des ravisseurs. Par ailleurs, les pays dont les otages sont originaires n’ont pas été en reste. Des diplomates français, finlandais et allemand constitueront une cellule de crise pour aider le gouvernement philippin à libérer le groupe de touristes retenus en otages, a annoncé hier le ministère finlandais des Affaires étrangères dans un communiqué. Un émissaire finlandais, Holger Rotkirch, est arrivé hier jeudi à Manille et il doit rencontrer ses homologues français, Dominique Girard, et allemand pour discuter de la cellule de crise, a déclaré le ministère. Une lettre des ministres des Affaires étrangères finlandais, français et allemand a été remise au secrétaire philippin aux Affaires étrangères, Domingo Siazon, soulignant l’importance de la recherche d’un règlement pacifique de la crise et proposant l’aide de médiateurs supplémentaires. La Finlande a aussi dit qu’elle ferait appel à l’aide de l’Organisation des pays islamiques. Il faut noter que celle-ci, à laquelle le Liban a déjà fait appel, n’a été d’aucun secours et semble indifférente au sort des captifs.