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Actualités - CHRONOLOGIE

Contestation - Une délégation d'étudiants de l'USJ chez Sfeir Mgr Audeh plébiscité dans les milieux politiques et populaires(photo)

L’arrestation des jeunes aounistes la semaine dernière continue de susciter des réactions dans les milieux politiques et populaires. Une délégation formée d’étudiants de la faculté de droit et des sciences politiques de l’Université Saint-Joseph (rue Huvelin) s’est entretenue hier avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, qui a appelé les jeunes ainsi que les autorités à une prise de conscience pour que de tels débordements ne se reproduisent pas. Dans un communiqué adressé au patriarche maronite, les étudiants lui ont exprimé leur inquiétude concernant l’avenir des libertés au Liban rappelant à cette occasion que la liberté d’expression est consacrée par la Constitution libanaise et que seul le pouvoir judiciaire pouvait sanctionner d’éventuels excès dans l’exercice de ces libertés. Le patriarche Sfeir a estimé «qu’il ne fallait pas perdre tout espoir». «Nous sommes aujourd’hui au fond du gouffre mais nous espérons atteindre prochainement le sommet», a-t-il indiqué. «Nous sommes contre tout atteinte à la liberté et nous regrettons ce qui est arrivé à vos camarades», a déclaré le patriarche maronite. D’autre part, le général Michel Aoun a publié un communiqué dénonçant les récentes arrestations dans les milieux estudiantins qui lui sont proches. «Le régime syrien qualifie d’agent israélien toute personne qui n’est pas de son avis», a indiqué l’ancien Premier ministre. Il a estimé que «le retrait des troupes syriennes du Liban serait un prélude à l’instauration de relations privilégiées entre les deux pays». «Ce serait également un moyen pour les Libanais d’avoir plus de confiance dans le régime syrien», a ajouté le général Aoun. Par ailleurs, le Bureau central de coordination nationale (BCCN, proche du courant aouniste) a rendu hommage à Mgr Audeh, métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, et s’est félicité des déclarations de ce dernier. Le BBCN s’est interrogé sur l’identité de la partie qui profite de l’emprisonnement des jeunes étudiants libanais. Dans le communiqué publié à l’issue de sa réunion hebdomadaire, le BCCN a estimé que «les demandes persistantes des étudiants de libérer le Liban de toutes les armées étrangères reflètent les souffrances du peuple libanais». «La jeunesse libanaise est consciente de son rôle et est capable de distinguer entre l’ami et l’ennemi du Liban», a ajouté le communiqué. Les propos de Mgr Audeh ont également été salués par le «mouvement du changement», qui a indiqué dans un communiqué publié hier que «la prise de position de Mgr Audeh est un message clair pour tous ceux qui n’ont pas osé réagir». M. Karam Karam, ministre de la Santé, a déclaré partager avec Mgr Audeh ses préoccupations concernant «la situation de tous les Libanais et spécialement des jeunes étudiants qui constituent la conscience du Liban». Le ministre de la Santé a été reçu hier par le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth et lui a présenté ses vœux à l’occasion des fêtes pascales. Le mouvement franco-libanais de soutien aux Libanais détenus arbitrairement (Solida) a de nouveau protesté contre «les arrestations arbitraires à l’encontre des opposants libanais qui manifestent pacifiquement leurs opinions politiques». Le mouvement a également contesté les récents jugements rendus par le Tribunal militaire de Beyrouth à l’encontre de huit opposants civils accusés de confrontation avec les forces de l’ordre. Solida a appelé les autorités libanaises à libérer immédiatement les neuf personnes toujours détenues et demande l’intervention des autorités internationales afin de garantir la sécurité de ces personnes. Enfin, notons que la Cour de cassation devra décider aujourd’hui ou demain d’accepter ou non le pourvoi en cassation présenté depuis samedi par les avocats des étudiants emprisonnés. Par ailleurs, ces derniers ont arrêté leur grève de la faim. Les parents de l’un d’eux, Patrick Samaha, ont été surpris de savoir que leur fils ne serait libéré que le 8 mai, alors que le premier communiqué du Tribunal militaire avait précisé qu’il n’était condamné qu’à dix jours de prison. Il s’agirait en fait d’un malentendu, puisqu’il a été confirmé qu’il était condamné à vingt et un jours de prison et non dix.
L’arrestation des jeunes aounistes la semaine dernière continue de susciter des réactions dans les milieux politiques et populaires. Une délégation formée d’étudiants de la faculté de droit et des sciences politiques de l’Université Saint-Joseph (rue Huvelin) s’est entretenue hier avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, qui a appelé les jeunes ainsi...