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Actualités - CHRONOLOGIE

La libération des 13 libanais détenus en Israël serait pour demain

La libération des treize Libanais détenus en Israël devrait intervenir entre aujourd’hui et demain, à en croire la porte-parole de l’administration pénitentiaire, Orit Messer-Harel, et des sources judiciaires citées par l’AFP dans une dépêche datée de Jérusalem. En principe, leur élargissement n’est plus remis en question du moment que la Cour suprême a rejeté hier un appel contre la libération de ces personnes, considérées comme des détenus «administratifs». La cour avait à examiner un appel contre l’élargissement de ces prisonniers présenté par une organisation d’extrême droite, l’Association des victimes du terrorisme arabe. Mais le cabinet de sécurité, conseil restreint composé des ministres chargés des questions de défense, devrait se réunir ce matin pour discuter de la possibilité de présenter un projet de loi permettant le maintien en détention des ressortissants d’un État ennemi, a annoncé la présidence du Conseil. Le bureau du Premier ministre Ehud Barak a précisé qu’il avait eu des discussions hier avec M. Beilin et le conseiller juridique du gouvernement Elyakim Rubinstein, et qu’il avait décidé de convoquer dès aujourd’hui mardi le cabinet de sécurité. Des responsables du bureau du Premier ministre ont indiqué à l’AFP que M. Barak était favorable à une telle loi d’exception, sans préciser si cela pourrait remettre en cause la libération de ces 13 détenus. Il faudrait, pour cela, que la Knesset (Parlement), actuellement en vacances, se réunisse dès mardi après-midi en session d’urgence pour voter ce texte. Deux députés, Danny Naveh du Likoud, la principale formation de l’opposition de droite, et Avi Yehezkel du Parti travailliste de M. Barak, tentaient d’obtenir une convocation d’urgence de la Knesset. Le président de la Knesset Avraham Burg a pour sa part indiqué dans un communiqué être prêt à réunir aujourd’hui les députés pour examiner un projet de loi sur les détenus libanais, si le gouvernement décidait d’adopter un texte de ce type. Selon l’hypothèse la plus vraisemblable, une telle loi viserait surtout à empêcher la libération de deux des 15 détenus administratifs libanais, considérés comme les plus importants, cheikh Abdel Karim Obeid, enlevé en 1989, et Moustapha Dirani, kidnappé en mai 1994. Le ministre israélien de la Justice Yossi Beilin avait affirmé que ces deux hommes ne seraient pas remis en liberté car ils représentaient «un danger pour la sécurité d’Israël». «La Cour (suprême) a décidé de rejeter l’appel et de confirmer sa première décision de libérer les (treize) prisonniers», a déclaré pour sa part une porte-parole du tribunal, Anat Naor. «La décision de mercredi dernier est finale», a-t-elle ajouté. Le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Shlomo Ben Ami, a appuyé la décision de la Cour suprême. «J’ai toujours été convaincu que leur maintien en prison ne servait à rien et nous aurions dû les libérer depuis longtemps, sans attendre une décision de la cour», a-t-il déclaré. Il s’est cependant prononcé pour le maintien en détention de cheikh Obeid et de Moustapha Dirani. Les prisonniers de Khiam Parallèlement à cette affaire, la Cour suprême israélienne a ajourné hier sa décision sur la demande de libération de quinze Libanais incarcérés dans la prison de Khiam, dans la zone occupée au Liban-Sud, ainsi que celle de tous les autres détenus, selon un de leurs avocats. «La décision a été reportée à la suite de la demande de la cour adressée aux deux parties sur la question de savoir qui exerce un contrôle effectif au Liban-Sud», a déclaré à l’AFP le conseiller juridique de l’Association pour les droits civiques en Israël Dan Yakir. La cour doit se prononcer à la mi-mai, ont précisé les avocats. «Notre position est que l’État d’Israël n’a pas de contrôle effectif dans la zone de sécurité ni sur l’Armée du Liban-Sud», a déclaré un avocat du parquet israélien, Malchiel Blass. De son côté, M. Yakir a souligné que les quinze Libanais étaient «détenus sans procès», certains ayant subi de graves sévices durant leur incarcération. Il a affirmé d’autre part que l’échéance du retrait de l’armée israélienne rendait d’autant plus urgente la libération des détenus, eu égard au «risque qu’ils courent d’être massacrés» par leurs geôliers de l’ALS. M. Blass a présenté à ce sujet une déposition écrite, signée par le Premier ministre Ehud Barak. «Dans le cadre de la concertation en cours entre Israël et l’ALS en vue du retrait du Liban, l’armée (israélienne) informera l’ALS de sa position sur la nécessité d’assurer la sécurité des détenus de Khiam», indique le texte. «L’armée insistera auprès de l’ALS sur la nécessité de trouver une solution humanitaire raisonnable au problème des prisonniers. Cette question restera à l’ordre du jour jusqu’au retrait du Liban», souligne ce texte. Rappelons que parmi les Libanais toujours détenus sans jugement à Khiam figurent cinq femmes et une dizaine de personnes âgées de plus de 60 ans. Dix d’entre elles sont incarcérées depuis au moins 14 ans, selon les chiffres du Comité de suivi des Libanais détenus dans les prisons israéliennes.
La libération des treize Libanais détenus en Israël devrait intervenir entre aujourd’hui et demain, à en croire la porte-parole de l’administration pénitentiaire, Orit Messer-Harel, et des sources judiciaires citées par l’AFP dans une dépêche datée de Jérusalem. En principe, leur élargissement n’est plus remis en question du moment que la Cour suprême a rejeté...