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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Tous les soldats israéliens auront quitté avant le 7 juillet L'Onu notifie Beyrouth du prochain retrait

Le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a informé hier les dirigeants libanais de la décision officielle d’Israël de se retirer du Liban d’ici à juillet prochain. Selon l’ambassadeur d’Israël aux Nations unies, tous les soldats israéliens auront quitté le territoire libanais avant le 7 juillet. «M. Annan a mis au courant le chef de l’État Émile Lahoud et le Premier ministre Sélim Hoss qu’Israël lui a remis une lettre selon laquelle il retirera son armée avant juillet», a-t-on annoncé de source officielle. À Beyrouth, on s’est refusé à tout commentaire officiel à la suite de cette annonce, mais dans les milieux du gouvernement, on indique que le Liban s’en tient à sa demande d’application intégrale de la résolution 425 du Conseil de sécurité et qu’il refusera toute remise en question de la frontière de 1923. Israël avait auparavant officiellement annoncé dans une lettre à l’Onu sa décision de se retirer unilatéralement «d’ici à juillet» du Liban-Sud. Son ambassadeur à l’Onu Yehuda Lancry a remis formellement à M. Annan une lettre du ministre israélien des Affaires étrangères David Lévy à ce sujet. Il devait préciser dans une déclaration à la presse que la date-butoir était le 7 juillet et que le retrait se ferait «en une seule phase». «Toutes les forces israéliennes auront quitté le Liban d’ici au 7 juillet», a-t-il dit. «Je vous écris pour vous notifier, à la suite de récents contacts, la décision du gouvernement d’Israël de procéder au retrait de ses forces présentes au Liban, qui doit être terminé d’ici à juillet 2000. Nous avons l’intention de mener à bien ce retrait en plein respect des résolutions 425 et 426 du Conseil de sécurité», dit M. Lévy dans sa lettre. «Le gouvernement d’Israël a l’intention de coopérer pleinement avec les Nations unies pour mettre en œuvre sa décision», ajoute la courte missive de trois paragraphes. Le texte précise que «le gouvernement d’Israël fera le maximum pour aider et coopérer avec les Nations unies pour accomplir les autres tâches qui lui incombent en vertu des résolutions mentionnées plus haut, y compris la restauration de la paix et de la sécurité». « Grenade dégoupillée » Pour les diplomates à l’Onu, la volonté d’Israël de voir l’organisation internationale assurer la sécurité au Liban-Sud après son retrait total place celle-ci dans une situation délicate et à hauts risques. L’Onu a entre les mains «une grenade dégoupillée», a résumé un diplomate qui suit de près le dossier. «L’image de l’Onu serait sérieusement endommagée si la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) ne pouvait pas accomplir son mandat» après avoir attendu 22 ans pour le faire, souligne un autre diplomate. L’absence d’accord entre Israël et la Syrie met l’Onu dans une position difficile, soulignent les diplomates. Car la Finul n’a ni le mandat, ni les ressources, ni la capacité d’être une vraie force d’interposition, a récemment souligné le secrétaire général adjoint chargé des opérations de maintien de la paix, Bernard Miyet. Il est donc impératif pour les Nations unies d’obtenir des garanties de sécurité auprès de toutes les parties, et en premier lieu du Hezbollah, souligne-t-on. La notification officielle d’Israël va donner un coup d’accélérateur aux discussions entre les principaux intéressés – Onu, Israël, Syrie, Liban, États-Unis, France – en permettant à M. Annan de s’appuyer sur un engagement écrit de l’État hébreu, selon les diplomates. Après son entretien avec l’ambassadeur israélien, M. Annan a ainsi reçu les représentants libanais et syrien, a indiqué le porte-parole de l’Onu Fred Eckhard. Pour l’Onu, le défi est «de faire en sorte que le retrait soit mené en toute sécurité, sans reprise du conflit ou escalade de la violence», a dit M. Eckhard. «Israël a prévenu clairement qu’il répondrait militairement et de manière décisive à toute menace. Il y a donc là un risque d’escalade», a ajouté le porte-parole. Le Conseil de sécurité devait se réunir rapidement pour encourager Kofi Annan à rechercher le maximum d’assurances. Moins celles-ci seront fortes, et plus il sera alors nécessaire de renforcer la Finul. Les effectifs maximaux d’une Finul renforcée ne devraient toutefois pas dépasser 7 000 hommes, selon un diplomate. À ce sujet, le Premier ministre israélien Ehud Barak s’est déclaré hier favorable à un renforcement de la Finul après le retrait israélien. «Une Finul renforcée par les États qui disposent déjà de contingents dans cette force pourrait aider le gouvernement libanais à rétablir sa souveraineté au Liban-Sud», a estimé M. Barak à la télévision publique israélienne. Le Premier ministre a confirmé qu’Israël avait informé «officiellement le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan de la décision de procéder à un retrait du Liban-Sud d’ici à juillet». Interrogé sur la date exacte du retrait, M. Barak a refusé de répondre, se contentant de répéter qu’il aura lieu «d’ici à juillet».
Le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a informé hier les dirigeants libanais de la décision officielle d’Israël de se retirer du Liban d’ici à juillet prochain. Selon l’ambassadeur d’Israël aux Nations unies, tous les soldats israéliens auront quitté le territoire libanais avant le 7 juillet. «M. Annan a mis au courant le chef de l’État Émile Lahoud et le...