Affaire Jamil el-Sayyed : rien à ajouter

Interrogé par ses visiteurs au sujet de son désaccord avec le général Jamil el-Sayyed, directeur de la Sûreté, le chef du gouvernement a fait savoir, par la voix d’un porte-parole autorisé, qu’il n’a «rien à ajouter» à ce qu’il a déjà déclaré à ce sujet, soulignant que toute autre position qui pourrait lui être attribué serait déplacée. On rappelle que M. Hoss avait désapprouvé la diffusion à la télévision et la médiatisation à outrance d’une conférence faite par le général Jamil el-Sayyed devant les retraités de la Sûreté. Pour sa part, le député Farid Mékari a exprimé son désaccord pour la manière dont M. Hoss a manifesté publiquement sa désapprobation. «Les propos du directeur de la Sûreté ne sortent pas du cadre des orientations politiques traditionnelles du pays», a-t-il dit en substance. «La déclaration de M. Hoss pourrait laisser croire le contraire, et alors qu’un différend personnel l’oppose à l’intéressé». M. Mékari a ajouté qu’il aurait préféré que M. Hoss communique ses remontrances en privé au général el-Sayyed. Quant au président du parti Kataëb Mounir el-Hajj, il a déclaré «comprendre» M. Hoss, qui a réagi à une déclaration politique effectuée par un fonctionnaire sans autorisation de ses supérieurs hiérarchiques. M. Hajj a toutefois attribué les circonstances atténuantes au directeur général de la Sûreté, en affirmant que ses propos étaient conformes à l’orthodoxie politique en vigueur. Enfin, le président de la commission parlementaire des Finances Khalil Hraoui a affirmé avoir été «surpris» par la controverse, le directeur général de la Sûreté s’étant contenté de réitérer la position officielle du Liban lors d’une cérémonie. «Je ne vois pas la raison pour laquelle on en ferait une affaire», a-t-il estimé.