Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Concertation téléphonique entre le chef de l'Etat et Hoss (photo)

Le président du Conseil et le chef de l’État se sont entretenus au téléphone hier des premières impressions de ce dernier sur la tournée arabe qu’il effectue en ce moment et qui l’a déjà menée en Arabie séoudite et au Koweït. L’entretien téléphonique a également porté sur les questions d’actualité locales et régionales. Le chef du gouvernement a également pris contact hier avec le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh. Il s’est par ailleurs entretenu, comme tous les lundis, avec un certain nombre de députés. M. Hoss a commenté, à l’intention de ses visiteurs, les sujets abordés par le chef de l’État au cours de ses rencontres avec les colonies libanaises à l’étranger et a dégagé des déclarations de M. Lahoud, quelques «constantes». Et le bureau de presse de résumer ainsi les constantes de la position libanaises : 1 - À l’heure où Israël semble avoir substitué à la recherche d’un règlement régional global la décision d’un retrait unilatéral, le Liban est toujours favorable à l’application inconditionnelle de la résolution 425 du Conseil de sécurité. Toutefois, un retrait, qui ne déboucherait pas sur le repositionnement de l’armée israélienne le long du tracé frontalier internationalement reconnu, serait considéré comme un simple redéploiement et justifierait la poursuite des actions de résistance. 2 - Si retrait devait intervenir sans accord, le Liban s’estimerait dégagé de toute responsabilité et rejetterait les menaces israéliennes de représailles en cas d’incident à la frontière. 3 - Si Israël, qui jouit d’une supériorité militaire incontestable dans la région, est incapable d’empêcher des infiltrations d’éléments armés à ses frontières, comment peut-on s’attendre à ce que le Liban le fasse. 4 - La sécurité des frontières méridionales est directement liée à la stabilité régionale. Or, c’est Israël même qui est responsable de la situation d’instabilité régionale et de tout incident à la frontière. Les dossiers explosifs qu’un simple retrait d’Israël du Liban laisse en suspens, comme celui des réfugiés palestiniens, ne saurait être réglé par une solution qui soit de pure sécurité. C’est pourquoi un retrait israélien en fonction d’un accord est préférable à un retrait pur et simple. 5 - Le Liban rejette les menaces israéliennes de frappes en profondeur. Les incidents frontaliers sont fréquents dans les rapports entre les États et Israël est le seul exemple d’État dans le monde à s’en prendre à des infrastructures civiles en raison d’un incident frontalier. Ce type d’incidents est traité généralement dans le cadre d’instances internationales appropriées, et aucun pays n’a le droit de prendre prétexte d’un incident frontalier pour se comporter comme Israël le fait à l’égard du Liban. 6 - En ce qui concerne l’accord d’avril 96 et l’action du comité de surveillance, le Liban est attaché à l’esprit et à la lettre de l’accord, et refuse tout amendement et toute abolition de cet accord par Israël. L’esprit et la lettre des arrangements d’avril Dans une déclaration à la presse, M. Hoss avait rejeté catégoriquement la condition posée par Israël pour qu’il reprenne sa place au sein du comité de surveillance de la trêve au Liban-Sud. «La condition de stopper les actions de la résistance anti-israélienne est inacceptable et non négociable», avait déclaré M. Hoss. Selon le Premier ministre, la nouvelle condition israélienne signifie que l’État hébreu cherche «à abolir les arrangements d’avril». «Mais, a-t-il souligné, cinq parties sont engagées dans ces arrangements et Israël n’a pas le droit de les dénoncer unilatéralement». Dimanche, l’armée israélienne a exigé l’arrêt, pendant au moins deux semaines, des attaques de la Résistance contre la zone occupée comme nouvelle condition à la reprise de la participation d’Israël au comité chargé d’appliquer les arrangements d’avril. Le comité, dont la France et les États-Unis assurent la présidence tournante, comprend en outre des représentants du Liban, d’Israël et de la Syrie. Ce comité, qui n’a pas de pouvoir coercitif, ne s’est plus réuni depuis le 11 février en raison de la suspension de la participation d’Israël après la mort d’un de ses soldats dans une attaque au Liban-Sud. Les arrangements d’avril ont été conclus sous le parrainage de la France et des États-Unis après une vaste opération militaire israélienne qui avait causé la mort de 175 civils libanais. En vertu de ces arrangements, les belligérants se sont engagés à épargner les civils des deux côtés de la frontière et à ne pas mener d’attaques depuis les zones habitées. Notons que le chef du gouvernement a reçu hier les députés MM. Hussein Hajje Hassan, Gebran Tok, Wagih Baarini, Nouhad Souaïd, Pierre Daccache et Élias Sarraf, l’ambassadeur d’Égypte au Liban, une délégation des anciens déplacés du quartier de la Quarantaine, une délégation de la colonie libanaise en Allemagne venue proposer un jumelage entre Beyrouth et Berlin – équipement d’un jardin public par les autorités allemandes et session d’entraînement pour les pompiers de la capitale sont au programme –, le président du CDR Mahmoud Osman, enfin une délégation de la caisse mutuelle des moukhtars.
Le président du Conseil et le chef de l’État se sont entretenus au téléphone hier des premières impressions de ce dernier sur la tournée arabe qu’il effectue en ce moment et qui l’a déjà menée en Arabie séoudite et au Koweït. L’entretien téléphonique a également porté sur les questions d’actualité locales et régionales. Le chef du gouvernement a également...