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Actualités - CHRONOLOGIE

Retrait - Lévy sera reçu aujourd'hui à Paris par Chirac et Védrine Concertations franco-israéliennes au sommet

La conjoncture présente au Liban-Sud et les perspectives du prochain retrait israélien de la zone de sécurité seront au centre de la visite que le chef de la diplomatie israélienne David Lévy entamera aujourd’hui, lundi, à Paris. Selon certains observateurs à Paris, les responsables français, qui ne cachent pas leur inquiétude sur les conséquences d’un retrait unilatéral, sont à la recherche d’assurances pour cette opération à hauts risques. M. Lévy sera reçu par son homologue français Hubert Védrine pour un entretien suivi d’une conférence de presse. Il aura ensuite une rencontre en fin d’après-midi avec le président Jacques Chirac. M. Lévy tentera en particulier de sonder les responsables français sur leurs intentions concernant une participation à des arrangements de sécurité à la frontière israélo-libanaise. M. Lévy s’était déclaré fin mars «très favorable» au déploiement de forces de l’Onu ou de soldats français afin de combler tout vide après le retrait unilatéral de l’armée israélienne. M. Chirac avait souligné début avril «les incertitudes sur les conséquences» que pourrait comporter un tel retrait. Une position réaffirmée jeudi en Israël par le ministre français de la Défense Alain Richard qui a évoqué les risques d’un «climat d’insécurité». «Si l’armée israélienne se retire unilatéralement du Liban-Sud, on ne peut ignorer les problèmes qui pourraient en découler», soulignait-on au Quai d’Orsay à la veille de la visite de M. Lévy. Les responsables français affirment sur ce plan que la France ne pouvait être «insensible à ce qui se passe au Liban, compte tenu de ses liens avec ce pays». Hier soir, M. Védrine a estimé qu’il revenait au seul Conseil de sécurité de l’Onu de décider des dispositions à prendre pour protéger la frontière libano-israélienne. «Il revient au Conseil de sécurité, saisi par le secrétaire général de l’Onu, d’examiner la situation» dans le cas d’un retrait unilatéral, a dit M. Védrine sur la radio Europe 1. L’asile aux membres de l’ALS Signalons, sur un autre plan, que le Quai d’Orsay a indiqué vendredi dernier que la France n’a reçu «aucune demande d’asile» de la part de l’Armée du Liban-Sud. «Aucune demande d’asile ou d’accueil de membres de l’ALS ne nous est parvenue jusqu’à présent», a déclaré le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères François Rivasseau. Le porte-parole était interrogé sur les propos du ministre français de la Défense qui avait affirmé jeudi, en Israël, que l’«attitude française» était «guidée par le principe du droit d’asile». «En ce qui concerne le sort individuel d’anciens participants de l’ALS, s’ils veulent chercher refuge (en France), notre attitude est guidée par le principe du droit d’asile», avait affirmé M. Richard, lors d’une conférence de presse à la résidence de l’ambassadeur de France à Tel-Aviv. Tout en refusant de se «prononcer sur une situation hypothétique», le porte-parole français a souligné qu’en cas de saisine, les autorités françaises traiteraient «ces demandes conformément à la réglementation en usage», c’est-à-dire le droit d’asile. Interrogé sur le cas du chef de l’ALS, Antoine Lahd, qui effectue fréquemment des visites en France où sa famille réside, M. Rivasseau a indiqué que sa présence en France n’entrait pas dans le cadre d’une demande d’asile. La famille du général Lahd possède la nationalité française, et lui-même détient un passeport israélien, ce qui lui permet de venir en France sans visa, indique-t-on à Paris.
La conjoncture présente au Liban-Sud et les perspectives du prochain retrait israélien de la zone de sécurité seront au centre de la visite que le chef de la diplomatie israélienne David Lévy entamera aujourd’hui, lundi, à Paris. Selon certains observateurs à Paris, les responsables français, qui ne cachent pas leur inquiétude sur les conséquences d’un retrait...