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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Canada Ottawa envisage un rôle pour ses soldats au Liban-Sud

Le Premier ministre canadien Jean Chrétien n’a pas exclu la participation de soldats de son pays à une force multinationale d’interposition de l’Onu au Liban- Sud, après un retrait israélien. «Nous sommes déjà sur le plateau du Golan, mais si nous sommes invités à jouer un rôle, nous verrons lequel, en fonction de nos capacités à ce moment-là», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse qui a suivi son entretien, vendredi, avec le chef de l’État, le général Émile Lahoud, soulignant cependant que cette question relevait de «la responsabilité des Nations unies». Rappelons que le Canada ne fait pas partie de la Finul, qui pourrait se voir renforcée en vue du retrait israélien. En revanche, il participe avec un contingent de 180 militaires, à la Fnuod (Force des Nations unies pour l’observation du désengagement), sur le plateau du Golan annexé par l’État hébreu. «Le Liban est fermement attaché aux constantes d’une paix juste et globale, celle-là même qui garantirait aux peuples et aux pays arabes de la région leurs droits légitimes », a affirmé le général Lahoud à la suite des discussions qui ont regroupé, aux côtés de MM. Lahoud et Chrétien, le chef du Parlement Nabih Berry, le Premier ministre Sélim Hoss, les ministres Mohammed Youssef Beydoun et Joseph Chaoul, et l’ambassadeur canadien Haig Sarafian. Au sujet de la présence syrienne au Liban, M. Chrétien a déclaré que «les soldats syriens sont au Liban à la demande des autorités libanaises : c’est une entente bilatérale entre les gouvernements syrien et libanais et ce dernier, qui jouit d’une totale légitimité, approuve cette présence». Il a rappelé que son pays appuyait la résolution 520 de l’Onu, précisant toutefois qu’il s’agissait ici de politique intérieure libanaise : «Le président Lahoud et son gouvernement m’ont répété que les soldats syriens étaient actuellement les bienvenus sur le territoire libanais et qu’ils seront heureux de retourner dans leur pays une fois que le Liban retrouvera la paix et la stabilité», a-t-il ajouté. Sur la question de l’accueil des réfugiés palestiniens, autre sujet sur lequel le Canada est fréquemment cité comme pouvant jouer un rôle, M. Chrétien a indiqué que «le gouvernement libanais nous avait expliqué qu’il était clair que les Palestiniens ici sont des citoyens de passage, comme il était écrit dans la Constitution libanaise». Notant qu’il avait déjà soulevé ce problème en Égypte et en Israël, il a estimé qu’«il fallait régler le problème de tous les Palestiniens si l’on voulait avoir une vraie paix dans cette partie du monde». Selon lui, le Canada, qui préside le groupe de travail sur les réfugiés, issu des négociations multilatérales sur le Proche-Orient, est une terre d’immigrants mais aussi de réfugiés : «Nous sommes prêts à jouer un rôle, a-t-il affirmé, précisant qu’il fallait d’abord qu’il y ait un accord global sur les réfugiés dans cette région». M. Chrétien a effectué une visite dans les locaux de LibanPost.Il a quitté Beyrouth pour Amman vendredi soir, à l’issue d’une visite de 24 heures au Liban.
Le Premier ministre canadien Jean Chrétien n’a pas exclu la participation de soldats de son pays à une force multinationale d’interposition de l’Onu au Liban- Sud, après un retrait israélien. «Nous sommes déjà sur le plateau du Golan, mais si nous sommes invités à jouer un rôle, nous verrons lequel, en fonction de nos capacités à ce moment-là», a-t-il déclaré lors...