Droits de l'homme Human Rights Watch soulève le problème des 17000 disparus de la guerre libanaise

Human Rights Watch, organisation américaine de défense des droits de l’homme, a appelé les autorités libanaises à enquêter sur la disparition de plusieurs centaines de Libanais disparus après 1990. L’organisation américaine estime que «ces Libanais sont détenus dans les prisons syriennes». Hanny Megally, directeur exécutif pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord au sein de Human Rights Watch, a, à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire du début de la guerre, estimé hier que plus de 17 000 citoyens libanais ont «disparu» ou ont été «kidnappés» durant les quinze années de conflit. «Il a souligné la nécessité pour le gouvernement libanais de déployer tous les moyens possibles pour déterminer le sort des disparus». «Les familles des personnes disparues attendent toujours les réponses» des autorités libanaises, a-t-il ajouté. Il a souhaité que «les gouvernements libanais et syriens s’engagent, à l’occasion de cet anniversaire, à entreprendre des enquêtes sérieuses». «Le gouvernement syrien doit rendre publics les noms des personnes détenues dans les prisons syriennes», a indiqué M. Megally. Et d’ajouter, «les personnes détenues contrairement à la loi doivent être immédiatement libérées». L’organisation de défense des droits de l’homme a également souhaité que la commission, créée en janvier et chargée des enquêtes officielles, ne bâcle pas le rapport qu’elle doit remettre au président du Conseil, Sélim Hoss. «Le délai de trois mois qui a été imparti à la commission est insuffisant pour déterminer le sort de plus de 17 000 personnes», a indiqué l’organisation en ajoutant que «les témoignages recueillis ainsi que toutes les autres preuves doivent être étudiés minutieusement». Human Rights Watch estime que «les personnes chargées de l’enquête doivent bénéficier d’une indépendance totale».