Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Sécurité - Explosion d'une grenade à la faculté de génie de Mar Roukoz Un étudiant tué et six autres blessés à l'Esib (photos)

Le drame survenu hier à l’École supérieure des ingénieurs de Beyrouth (Esib) a surtout bouleversé les milieux estudiantins du pays à qui on ne souhaitera jamais assez de toujours se souvenir que la prudence est mère de toutes les vertus… Fauché par l’explosion d’une grenade à main qu’il manipulait en présence de ses camarades, David Nouhad Ajaltouni, 18 ans, étudiant en première année de génie, était-il vraiment conscient du danger que représentait cette grenade ? Cette imprudence lui a coûté la vie alors que six autres étudiants ont été blessés par des éclats : Alain Khalifé (dans un état grave), Hani Obeid, Chadi Naufal, Darine Bejjani, Carla Doumit et Clara Khoueiry. Au-delà de la tragédie vécue dans le campus de cette faculté de l’USJ perchée à Mar Roukoz, sur une colline de Aïn Saadé, les circonstances de l’incident demeuraient hier soir l’objet de mille et une spéculations. La provenance de cette grenade est la principale énigme qui n’a pas encore été élucidée. Le rapport laconique des Forces de sécurité intérieure indique que David Ajaltouni a provoqué l’explosion de l’engin en le manipulant. Le communiqué publié par le père Sélim Abou, recteur de l’université, reprend les termes du rapport des FSI et ne donne pas d’autres précisions, l’enquête étant en cours. Mais aucune des deux parties concernées n’a précisé comment la grenade a été introduite à l’université. Les témoignages Reste donc les témoignages plus ou moins fiables. La version la plus crédible est sans doute celle recueillie auprès de diverses sources : à son arrivée au campus de la faculté, à 8h, David avait déjà la grenade entre les mains ; à ses camarades qui l’auraient mis en garde à plusieurs reprises contre la manipulation de l’engin, David répondait : «Ne vous en faites pas, je sais très bien le monter et le démonter». À 9h55, les étudiants quittaient la salle pour en rejoindre une deuxième où le cours suivant devait être dispensé. C’est donc à l’heure de la pause que la grenade a éclaté entre les mains de David le tuant sur le coup et blessant six étudiants qui se trouvaient à côté de lui. Il restait une quinzaine d’étudiants sur les quelque 70 qui assistent en général à ce cours. Dans la confusion qui a suivi l’incident, d’aucuns parmi les jeunes étaient persuadés qu’un attentat terroriste avait été commis dans l’enceinte de la faculté. Épaulés par des soldats de l’armée, les agents des FSI se sont aussitôt déployés autour du campus en présence du commissaire auprès du tribunal militaire Sami Sedki. Interrogés par les enquêteurs, nombre d’étudiants ont tous affirmé avoir vu David manipuler la grenade dans le campus et dans l’amphithéâtre. Un autre bruit a couru tout au long de la journée d’hier : certains étudiants ont ainsi affirmé que l’engin se trouvait dans la salle depuis jeudi dernier, enveloppé dans un emballage cadeau. «Impossible», rétorquent des sources responsables au sein de l’université. La faculté est tous les jours nettoyée de fond en comble par des équipes de nettoyage. Le paquet ne serait donc certainement pas passé inaperçu. À moins que, ainsi que l’affirment certains, le paquet se trouvait dans l’un des casiers de la salle. En tout état de cause, nombre de questions demeurent jusqu’à présent sans réponses : d’où David s’est-il procuré la grenade sachant que, selon certains de ses amis intimes, il n’adhérait à aucun parti ou courant politique ? Si les camarades du jeune homme s’étaient aperçus dès 8h que celui-ci était en possession de la grenade, pourquoi n’ont-ils pas donné aussitôt l’alerte ? Est-il donc possible que nombre d’entre eux se soient installés à côté de lui alors qu’il manipulait l’engin au vu et au su de tous ? La seule explication plausible est celle donnée par certains témoins qui ont affirmé avoir été persuadés que la grenade était factice…
Le drame survenu hier à l’École supérieure des ingénieurs de Beyrouth (Esib) a surtout bouleversé les milieux estudiantins du pays à qui on ne souhaitera jamais assez de toujours se souvenir que la prudence est mère de toutes les vertus… Fauché par l’explosion d’une grenade à main qu’il manipulait en présence de ses camarades, David Nouhad Ajaltouni, 18 ans,...