Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Alain Richard aujourd'hui à Tel-Aviv pour examiner le rôle éventuel de la France après juillet

Le rôle éventuel de la France dans le cadre d’un retrait israélien unilatéral du Liban-Sud d’ici à juillet devrait être examiné au cours de la visite de trois jours que le ministre français de la Défense Alain Richard entame aujourd’hui en Israël. Premier membre du gouvernement à se rendre en Israël après la visite mouvementée du Premier ministre Lionel Jospin, fin février, M. Richard aura un entretien, demain jeudi, avec le Premier ministre israélien Ehud Barak. Selon le ministère français de la Défense, cette visite s’inscrit dans le cadre des échanges réguliers entre Français et Israéliens dans le domaine de la défense, en particulier en ce qui concerne les armements. Outre l’entretien avec M. Barak, M. Richard visitera les industries aéronautiques israéliennes et l’Institut Weizman des sciences et aura une rencontre avec les directeurs des principaux instituts de recherche stratégique du pays. La France et Israël coopèrent régulièrement dans les domaines de l’aérodynamique, de l’optique, de l’électronique ou des techniques de blindage, précise-t-on au ministère de la Défense. Toutefois, la question du Liban-Sud sera sans aucun doute au cœur des entretiens politiques de M. Richard alors qu’Israël veut impliquer la communauté internationale, dont la France, dans ses efforts pour éviter de créer un vide dangereux une fois réalisé son retrait de cette région. Paris s’est montré jusqu’à présent d’une extrême prudence quant à un éventuel engagement de ses troupes en cas de retrait unilatéral israélien de cette région, privilégiant toute action et les consultations dans le cadre de l’Onu. Le ministre israélien des Affaires étrangères David Lévy s’était déclaré fin mars «très favorable» au déploiement de forces de l’Onu ou de soldats français afin de combler tout vide après le retrait de l’armée israélienne. Le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine a répondu qu’«aucun engagement» n’avait été pris par la France concernant le déploiement de ses soldats à la frontière israélo-libanaise. En fait, la France – qui s’était dite prête à envoyer des troupes sur le terrain dans le cas d’un accord de paix entre Israël et ses voisins – n’a encore pris aucune décision sur son rôle à venir, et continue d’examiner «les diverses hypothèses», dans le cas d’un retrait unilatéral. Le gouvernement français examine notamment le sort de la Finul dont le mandat vient à expiration à la fin du mois de juin. Dans une interview lundi au quotidien Le Figaro, le vice-ministre israélien de la Défense Ephraïm Sneh a reconnu qu’il était «trop tôt pour discuter des implications pratiques» du soutien de la France, tout en souhaitant que des «pays ayant des affinités avec le Liban» – en clair la France – pourraient contribuer à aider Israël à réaliser son retrait dans les meilleures conditions. Mission française à l’Onu Signalons, par ailleurs, qu’une mission de hauts fonctionnaires français doit se rendre aujourd’hui, mercredi, à New York pour des discussions avec les responsables de l’Onu sur le rôle que pourraient jouer les Casques bleus dans la perspective du retrait israélien. Cette mission est composée de deux responsables du ministère français des Affaires étrangères, Yves Aubin de la Messuzière, directeur Afrique du Nord et Moyen-Orient, et Jean Félix-Paganon, directeur Onu et organisations internationales. M. de la Messuzière vient d’effectuer deux missions à ce propos à Beyrouth et à Damas. Des hauts fonctionnaires du ministère français de la Défense accompagneront leurs collègues du Quai d’Orsay, a-t-on précisé à Paris.
Le rôle éventuel de la France dans le cadre d’un retrait israélien unilatéral du Liban-Sud d’ici à juillet devrait être examiné au cours de la visite de trois jours que le ministre français de la Défense Alain Richard entame aujourd’hui en Israël. Premier membre du gouvernement à se rendre en Israël après la visite mouvementée du Premier ministre Lionel Jospin, fin...