Processus de paix Hoss : ce n'est pas encore l'impasse

Le chef du gouvernement Sélim Hoss a estimé hier que les chances de succès des tractations en cours en vue d’une reprise des négociations syro-israéliennes étaient toujours réelles, mais il s’est refusé à tout optimisme excessif quant à la possibilité d’une relance rapide du processus de paix. Selon des députés qui se sont entretenus hier avec M. Hoss au Grand Sérail, le Premier ministre a réitéré son point de vue selon lequel «le Liban est favorable au retrait israélien mais demeure sceptique quant aux intentions de l’État hébreu qui n’a jamais cessé d’agresser sa terre et son peuple». M. Hoss, cité par ces députés, a réaffirmé à cette occasion «l’unité de la position officielle, notamment pour ce qui est de l’application inconditionnelle de la résolution 425 du Conseil de sécurité et de la poursuite de la coordination avec la Syrie par le biais de la concertation permanente». Toujours selon ses visiteurs, M. Hoss a fait savoir qu’il n’était «pas pessimiste», mais que cela ne signifiait pas qu’il était «optimiste» ou que la reprise des négociations était «pour bientôt». À ses yeux, «le bon côté réside dans le fait que les tractations se poursuivent à plus d’un niveau, ce qui prouve que nous ne sommes pas encore dans une impasse». De là, poursuivent les parlementaires reçus par M. Hoss, sa préférence pour «un retrait israélien du Liban-Sud dans le cadre d’un règlement global, susceptible d’organiser ce retrait et d’apporter des solutions nécessaires à certains problèmes en suspens comme la question des réfugiés palestiniens». Parmi les députés que le chef du gouvernement a rencontrés hier, Pierre Daccache, Abdallah Cassir, Riad Sarraf, Ahmad Soueid et Nouhad Souaid.