Accords du Caire Charles Hélou répond à Arafat

L’ancien président de la République, M. Charles Hélou, a répondu hier au chef de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat qui avait déclaré que la présence palestinienne au Liban est légitime. Le président Hélou a notamment fait valoir que «l’accord du Caire a été considéré comme nul par les deux plus hauts magistrats de la République libanaise, MM. Joseph Gebran en 1979 et Antoine Khair en 1986». M. Hélou souligne que l’accord comporte un article 13 établissant qu’«il est bien entendu que les autorités libanaises, civiles et militaires continuent à exercer leurs pouvoirs et à assumer toutes leurs responsabilités, sur toute l’étendue du territoire libanais, et en toutes circonstances». Le président Hélou a rappelé que l’ancien président du Conseil, M. Chafic Wazzan, a demandé à tous les pays arabes à la conférence des ministres arabes des Affaires étrangères à Tunis le 26/6/82 et redemandé à la réunion des ministres des Affaires étrangères à Al-Muhammadiyya (Maroc) le 29-30/8/82, de se solidariser avec le Liban en refusant toute légitimité à l’accord du Caire. Le président Hélou s’est félicité hier «de la solidarité et de l’unité de la position libanaise face aux difficultés que rencontre le Liban». Il a indiqué «qu’un minimum de concorde était nécessaire sur les principaux sujets tant sur le plan de la politique interne que sur le plan de la politique externe pour traverser cette période critique». M. Hélou a estimé que «le Liban traverse une période comparable à celle qui a suivi les deux guerres mondiales puisqu’elle risque de modifier la carte géographique de la région». Il a appelé les Libanais à s’unir autour du président de la République et du Conseil des ministres. M. Hélou a refusé de se prononcer sur «le style ou le contenu» du message adressé par le président Lahoud au secrétaire général des Nations unies mais a estimé que le principal apport de ce message était de «ramener au premier plan la présence armée des Palestiniens qui constitue la véritable cause de la guerre libanaise».