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Actualités - REPORTAGES

Municipales - Elections partielles demain La bataille s'annonce acharnée à Jdeidé

Les habitants de la région de Jdeidé, Bauchrié et de Sid Bauchrié se préparent à élire demain un nouveau conseil municipal sur fond de polémique et de dissensions familiales et politiques. Si l’on veut réellement comprendre les raisons profondes derrière cette bataille électorale, il faudra aller chercher du côté des discordes qui ont opposé, un an et demi durant, les membres de l’ancien conseil, présidé par Assaad Bakhos, le frère de l’ancien député Auguste Bakhos. Pour en revenir aux faits qui avaient abouti à la démission de neuf membres du conseil, il est nécessaire ici de rappeler qu’un conflit «personnel» avait opposé les membres de la municipalité entre eux, la moitié des membres s’étant alignés sur la position du président, Asaad Bakhos. Targué par les démissionnaires de «dictateur», le président de la municipalité n’avait plus la cote auprès d’une partie des représentants municipaux. Les nouvelles listes présentées pour les élections de dimanche sont venues refléter cette désunion, les neuf membres démissionnaires ayant formé avec neuf autres candidats la Liste du changement appuyée par le ministre de l’Intérieur Michel Murr. Quant à la seconde liste, celle de la Libre décision, elle est présidée par Assaad Bakhos et comprend, outre les neuf anciens membres du conseil ( non démissionnaires), neufs nouveaux candidats. Ces derniers rejettent les accusations portées contre eux et contre leur ancien président et jurent que le conflit n’est autre que politique. La raison véritable de la démission des neufs membres «ne visait qu’à écarter Assaad Bakhos de la présidence», disent-ils. Toujours est-il que la bataille s’annonce houleuse et la fièvre a été perceptible par débats télévisés interposés, l’ancien président désavoué ayant accusé le ministre Murr de «mettre des bâtons dans les roues» de certains électeurs en leur imposant la carte magnétisée comme outil de vote, ce qui est apparu pour le camp Bakhos comme étant un obstacle administratif de taille pour certains électeurs qui ne détiennent pas encore leur carte électorale. Ce à quoi M. Murr répondra le lendemain même en annonçant que les élections se feront avec la carte magnétique, la carte d’identité ou la fiche d’état civil, afin de couper court aux allégations de «l’opposition». Et le ministre de l’Intérieur d’affirmer que la victoire sera quand même largement remportée par la liste qu’il soutient et cela «avec des milliers de voix en d’avance». Le chiffre de 5 800 voix (si l’on compte les voix des électeurs chiites) en faveur de la Liste du changement a été avancé, ce qui signifierait un triomphe spectaculaire pour les partisans de M. Murr. Ainsi, ce dernier a cherché à désarmer le camp adverse en démontrant que ce ne seraient pas les cartes magnétiques qui feraient obstacle. Certains électeurs iront même jusqu’à affirmer que les fiches d’état civil ouvrent précisément la voix aux excès et pourraient «jouer en faveur de ceux qui voudraient peser de tout leur poids dans la balance». Entre-temps, le comité de surveillance de la démocratie des élections se mobilise pour dénoncer – s’il y a lieu – les éventuels abus durant la campagne et lors du scrutin. Dans un communiqué paru précédemment, le comité avait dévoilé certaines pratiques irrégulières qui avaient été rapportées telles que des promesses de «soutiens logistiques qui pourraient être apportés à certains électeurs plutôt qu’à d’autres». Les intimidations n’étaient pas non plus absentes de ce tableau, le groupe d’électeurs naturalisés ayant été la cible principale. En tout cas, ce sont quelque 15 000 inscrits qui sont supposés se diriger vers les bureaux électoraux (qui seront ouverts de sept heures du matin à jusqu’à dix-huit heures), dont un grand nombre d’électeurs naturalisés, qui, peut-être, et une fois de plus, feraient pencher la balance d’une côté plutôt que d’un autre.
Les habitants de la région de Jdeidé, Bauchrié et de Sid Bauchrié se préparent à élire demain un nouveau conseil municipal sur fond de polémique et de dissensions familiales et politiques. Si l’on veut réellement comprendre les raisons profondes derrière cette bataille électorale, il faudra aller chercher du côté des discordes qui ont opposé, un an et demi durant, les...