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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Camps palestiniens : des volontaires s'entraînent au maniement des armes (photos)

Un responsable militaire arafatiste dans le camp de réfugiés palestiniens d’Aïn el-Héloué au Liban-Sud a supervisé hier l’entraînement militaire de Palestiniens et affirmé que des dizaines de volontaires ont commencé à s’entraîner au maniement des armes, 48 heures après les craintes en ce sens exprimées par le chef de l’État Émile Lahoud. Le colonel Mounir Maqdah, responsable de la milice du Fateh au Liban, a déclaré à l’AFP qu’«à la suite des derniers développements et déclarations concernant le Liban-Sud, nous avons commencé à recevoir des dizaines de volontaires pour lutter contre l’occupation israélienne au Liban-Sud et nous les entraînons pour qu’ils puissent faire face aux développements». «Si les réfugiés palestiniens ne regagnaient pas leurs foyers conformément à la résolution 194 du Conseil de sécurité, si le plateau du Golan n’était pas entièrement restitué à la Syrie et si Israël ne se retirait pas de la terre qu’il occupe pour que l’on puisse établir un État palestinien avec Jérusalem pour capitale, toutes les possibilités resteraient ouvertes», a-t-il dit. M. Maqdah a d’autre part «mis en garde les forces de l’Onu contre le fait de servir de ceinture de sécurité à Israël». Dans le cadre de la résolution 425 du Conseil de sécurité qu’Israël dit vouloir appliquer, les forces de l’Onu devraient se déployer jusqu’à la frontière internationale et y assister l’armée libanaise dans le maintien de l’ordre. Commentant les récentes déclarations de M. Lahoud, Maqdah a estimé que le président libanais «a appelé à un règlement de la question des réfugiés (...) afin qu’ils puissent retourner en Palestine». Le colonel Maqdah, qui s’était opposé un temps à Arafat en s’alignant sur les Palestiniens prosyriens avant de réintégrer les rangs du Fateh, a fait sa déclaration alors qu’il supervisait l’entraînement militaire de jeunes Palestiniens en train de démonter des fusils d’assaut de type Kalachnikov alors que d’autres étaient en train d’accrocher le portrait de M. Lahoud à côté de celui du chef de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat. Le chef de l’État, pour qui le maintien de la présence de 350 000 réfugiés palestiniens au Liban constitue une «bombe à retardement», a adressé mercredi au secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, un mémorandum dans lequel il indique que les Palestiniens du Liban pourraient constituer un élément d’instabilité à la frontière libano-israélienne après le retrait israélien de la bande frontalière et demandant si l’Onu était prête à maintenir l’ordre dans les camps de réfugiés. Par ailleurs, le chef du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP), Nayef Hawatmeh, a appelé vendredi l’État libanais à pénétrer dans les camps de réfugiés palestiniens, en réaction au mémorandum de M. Lahoud. Dans une interview au quotidien as-Safir, M. Hawatmeh invite «l’État libanais à pénétrer dans chaque centimètre carré des camps de réfugiés palestiniens du Liban, car ces camps sont les hôtes du Liban et ne constituent pas des îlots d’insécurité et n’échappent pas à l’autorité de la loi». De son côté, le porte-parole du FDLP au Liban, Fathi Kleib, a appelé dans un communiqué à «ne pas utiliser les 350 000 réfugiés palestiniens du Liban comme un moyen de pression dans les négociations» avec Israël. Il craint en effet que «cela n’entraîne des mesures de sécurité draconiennes à l’encontre des camps de Saïda et de Tyr au Liban-Sud».
Un responsable militaire arafatiste dans le camp de réfugiés palestiniens d’Aïn el-Héloué au Liban-Sud a supervisé hier l’entraînement militaire de Palestiniens et affirmé que des dizaines de volontaires ont commencé à s’entraîner au maniement des armes, 48 heures après les craintes en ce sens exprimées par le chef de l’État Émile Lahoud. Le colonel Mounir...