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Actualités - CHRONOLOGIE

Corée du Sud L'industrie automobile paralysée pour cause de grèves contres les étrangers

L’industrie automobile sud-coréenne, moteur des exportations du pays, était paralysée hier par la grève des ouvriers qui refusent la vente à un constructeur étranger de la marque Daewoo Motor Co, financièrement en difficulté. Cette action spectaculaire intervient à un tournant critique pour l’industrie automobile sud-coréenne, la cinquième dans le monde, qui, après avoir tourné le dos à la crise économique asiatique, connaît des succès croissants sur les marchés étrangers. Selon les autorités du commerce, ces grèves pourraient représenter chaque jour quelque 44 millions de dollars de pertes à l’exportation. Ce mouvement social est intervenu pour protester contre le projet de vente aux enchères de Daewoo Motor, projet qui a relancé le débat sur l’éventualité de cession des principales marques nationales à des sociétés étrangères. Les syndicats de Hyundai Motor Co., le plus gros constructeur automobile national, ont lancé un mot d’ordre de grève pour une durée de six jours qui s’est ensuite rapidement étendue à sa filiale Kia Motors Corp puis à Ssangyong Motor Co. Les ouvriers de Daewoo Motor sont en grève depuis vendredi dernier. «Toutes les lignes de productions sont complètement arrêtées», a déclaré Kim Hyun-Sik, responsable syndical à l’usine Hyundai dans la ville de Ulsan, dans le sud-est du pays. «Dans tous les autres secteurs tels que les ventes ou les réparations, le travail a également cessé dans tout le pays à la suite de l’appel des syndicats», a-t-il ajouté. La grève a également paralysé les usines de Hyundai dans les localités de Ansa et Chonju dans le sud-ouest du pays, a déclaré Yu Chong-Ryul, responsable d’une équipe de coordination entre salariés et direction. M. Yu a affirmé que cette grève nationale devrait durer jusqu’à mercredi prochain et qu’une grève partielle pourrait prolonger cette agitation sociale. «Sauf si le gouvernement abandonne le projet de vente de Daewoo Motor à une société étrangère, la grève pourrait se poursuivre de manière indéfinie», a-t-il prévenu. La cession de Daewoo Motor, qui avec une capacité de production annuelle de deux millions de véhicules est le deuxième plus grand constructeur automobile sud-coréen, s’inscrit dans le cadre d’un processus de réformes économiques qui prévoient le démantèlement du groupe Daewoo, criblé de dettes (70 mds USD). Les deux grands constructeurs américains, Ford et General Motors Corp. (GM), l’italien Fiat et l’allemand DaimlerChrysler, mais également Hyundai, se sont portés candidats au rachat de Daewoo Motor. Cependant, les syndicats, très puissants en Corée du Sud, veulent que Daewoo demeure sous pavillon national. Beaucoup de Sud-Coréens considèrent l’industrie automobile comme l’un des fleurons de leur économie et la vente d’une société coréenne à une entreprise étrangère est quelque chose de très difficile à admettre à leurs yeux. L’industrie sud-coréenne a connu cette année un rétablissement spectaculaire en raison de la croissance des exportations et de la reprise de la consommation intérieure. Même Daewoo Motor connaît une embellie après l’effondrement du groupe l’an dernier. Pour les analystes, cette grève ne devrait pas empêcher le gouvernement de poursuivre son projet de cession de Daewoo à une société étrangère.
L’industrie automobile sud-coréenne, moteur des exportations du pays, était paralysée hier par la grève des ouvriers qui refusent la vente à un constructeur étranger de la marque Daewoo Motor Co, financièrement en difficulté. Cette action spectaculaire intervient à un tournant critique pour l’industrie automobile sud-coréenne, la cinquième dans le monde, qui, après...