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Actualités - CHRONOLOGIE

Le président français comprend parfaitement les inquiétudes libanaises Chirac : la décision aux mains du seul Conseil de sécurité

Le président français Jacques Chirac a estimé hier au Caire que le Conseil de sécurité est la seule instance qui peut, en liaison avec le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, décider de la position à adopter dans le cadre d’un retrait israélien unilatéral du Liban-Sud. M. Chirac a par ailleurs affirmé qu’il comprenait «parfaitement» les inquiétudes actuelles des Libanais. «Il est tout à fait évident que ce n’est ni la France, ni l’Union européenne, ni quiconque d’ailleurs, qui peut apporter un commentaire sur la 425. Si quelqu’un peut la mettre en application, ce ne peut être naturellement que le Conseil de sécurité, en liaison étroite avec le secrétaire général de l’Onu», a déclaré M. Chirac, qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse en marge du sommet Europe-Afrique du Caire. Il s’est «réjoui des entretiens que Kofi Annan a aujourd’hui» (hier) à Genève avec le chef de la diplomatie israélienne afin de savoir «ce que doit faire le Conseil de sécurité dans l’hypothèse où les Israéliens se retireraient sans un accord». De source française autorisée, on soulignait encore lundi qu’un tel retrait serait porteur de risques graves de dérapage et l’on disait souhaiter qu’au minimum, le Conseil de sécurité des Nations unies puisse définir des garanties. «Si le retrait israélien se fait dans le cadre d’un accord minimum, alors tant mieux, cela fait très longtemps qu’on le souhaite. S’il devait se faire sans aucun accord, il y aurait des incertitudes et je comprends que nos amis libanais soient inquiets», a ajouté M. Chirac. Il a également évoqué «un autre sujet d’inquiétude» dont il s’est étonné qu’on «n’en parle pratiquement pas» : la présence de centaines de milliers de réfugiés palestiniens au Liban. Ce problème ne devrait pas être passé «par pertes et profits dans le cadre d’un accord global car il risquerait fort d’exploser au lendemain de cet accord», a souligné M. Chirac. «C’est là un problème qui doit être présent à l’esprit de tous ceux qui assument une part de responsabilité», a-t-il insisté. Il a souhaité que «d’une façon ou d’une autre, on trouve le moyen par une initiative adaptée (...) de renouer les liens» entre les différents partenaires du processus de paix, en dépit de l’échec des discussions qui se sont déroulées la semaine passée à Genève entre les présidents américain Bill Clinton et syrien Hafez el-Assad. «Plus vite on ira vers une discussion permettant d’aboutir à un accord de paix, mieux cela vaudra pour tout le monde», a-t-il ajouté. «Pour le moment, nous n’avons pas de raison majeure d’être très optimistes, mais il ne faut jamais être pessimiste. Le pire n’est jamais certain», a-t-il dit. Prié de dire si ses interlocuteurs du sommet du Caire, notamment les chefs d’État arabes, avaient évoqué les incidents survenus lors du voyage au Proche-Orient du Premier ministre français Lionel Jospin, en février, M. Chirac a répondu par la négative et s’est refusé à entrer sur le terrain de la politique intérieure française.
Le président français Jacques Chirac a estimé hier au Caire que le Conseil de sécurité est la seule instance qui peut, en liaison avec le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, décider de la position à adopter dans le cadre d’un retrait israélien unilatéral du Liban-Sud. M. Chirac a par ailleurs affirmé qu’il comprenait «parfaitement» les inquiétudes...