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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - L'Onu prend acte du plan israélien Lévy et Annan d'accord pour un retrait en une seule fois d'ici à fin juillet

Israël se retirera du Liban-Sud en une seule fois d’ici à fin juillet avec la coopération de l’Onu qui s’y est déclarée disposée, a-t-on officiellement annoncé hier à Genève. Le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan a déclaré après une heure d’entretiens au siège européen des Nations unies avec le chef de la diplomatie israélienne David Lévy que ce dernier l’avait «informé que le retrait se fera en une seule fois d’ici à fin juillet». Début mars, le gouvernement israélien avait fait part de sa décision de retirer, d’ici au 7 juillet, l’ensemble de ses troupes de la zone qu’elles occupent depuis 22 ans au Liban-Sud. «Le ministre m’a assuré des intentions de son gouvernement de coopérer pleinement avec les Nations unies pendant tout ce processus (de retrait), dans le cadre des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité (425 et 426)», a précisé M. Annan dans une déclaration qu’il a lue devant la presse. M. Lévy a laissé à l’appréciation du secrétaire général de l’Onu et du Conseil de sécurité la question de l’augmentation ou non de cette force pour contrôler le retrait israélien qui, a-t-il précisé, se fera avec ou sans l’accord du Liban et de la Syrie. M. Annan s’est refusé à fournir le moindre détail à ce propos. Lundi, avant de quitter New York, son adjoint chargé des opérations de paix, le Français Bernard Miyet, avait indiqué que les Casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies pour le Liban (Finul) n’avaient «ni le mandat, ni les conditions, ni la taille requise» pour se transformer en une force d’interposition afin de combler le vide de sécurité au Liban-Sud. L’Onu veut bien aider Israël mais pas devenir une telle force entre les différentes parties en présence. Lundi, le Premier ministre israélien Ehud Barak avait estimé que la Finul suffirait à prendre en charge la sécurité après le départ des troupes de l’État hébreu. «Je ne suis pas sûr qu’il y ait un besoin de forces supplémentaires ou de nouvelles forces dans la Finul», avait déclaré M. Barak. «Peut-être une très légère augmentation du nombre de représentants des pays qui ont établi la Finul» sera-t-elle nécessaire, avait-il ajouté. La Force de l’Onu au Liban compte actuellement quelque 4 500 membres provenant de neuf pays. Le Hezbollah a d’ores et déjà fait savoir qu’il n’avait pas l’intention d’accorder des garanties à Israël après son retrait. De son côté, le général Antoine Lahd, chef de l’Armée du Liban-Sud (ALS), avait indiqué que sa milice se maintiendrait dans la zone frontalière quoi qu’il arrive. Aussi, Israël et l’Onu ont-ils estimé qu’«une coopération entre toutes les parties concernées devrait être nécessaire afin d’éviter une quelconque détérioration de la situation pendant ce retrait», a déclaré M. Annan à Genève. En clair, Israël et l’Onu n’excluent aucun contact avec les États-Unis, le Liban et probablement la Syrie. Lundi à New York, M. Annan n’avait pas caché son souhait de voir le retrait israélien lié à un accord global entre Israël et la Syrie. Un retrait unilatéral «n’est manifestement pas une solution idéale», mais «nous devons faire avec», avait-il souligné. À Genève, M. Lévy a de nouveau fait valoir que la décision de son gouvernement n’était pas liée aux réponses que pourrait apporter le président syrien Hafez el-Assad aux questions que lui a posées son homologue américain Bill Clinton lors de leur rencontre le 26 mars dans la même ville. En tout état de cause, a souligné M. Lévy, «Israël a la force nécessaire pour assurer la sécurité de ses citoyens». «Que celui qui essaie d’attaquer Israël sache que nous avons la capacité de riposter de façon telle qu’il le regrettera», a-t-il prévenu.
Israël se retirera du Liban-Sud en une seule fois d’ici à fin juillet avec la coopération de l’Onu qui s’y est déclarée disposée, a-t-on officiellement annoncé hier à Genève. Le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan a déclaré après une heure d’entretiens au siège européen des Nations unies avec le chef de la diplomatie israélienne David Lévy que ce dernier...