Liban-Sud - Lévy et Annan vont discuter aujourd'hui du retrait à Genève Israël se rabat sur la Finul(photo)

Israël, qui cherche à emporter l’adhésion de la communauté internationale à son projet de retrait unilatéral du Liban-Sud, semble vouloir jouer à fond la carte de la résolution 425 du Conseil de sécurité. C’est en tout cas ce qui ressort des déclarations faites hier par ses responsables. Le Premier ministre Ehud Barak a ainsi estimé que la Finul devrait suffire pour assurer la sécurité dans la région après le retrait, jugeant «peut-être» nécessaire «une très légère augmentation» de ses effectifs. Il a en outre réaffirmé que l’État hébreu n’avait «aucune revendication» au Liban. Quant au chef de la diplomatie David Lévy, il doit rencontrer aujourd’hui à Genève le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan pour discuter du retrait. Ce dernier a souligné qu’un retrait unilatéral «n’est manifestement pas une solution idéale, mais nous devons faire avec» et reconnu que l’Onu avait des «responsabilités» dans la région en vertu de la 425. M. Lévy, qui s’est entretenu avec les ambassadeurs des États-Unis et de France en Israël, a indiqué que l’État hébreu souhaite savoir «comment tous les pays qui ont voté la 425 peuvent aider à son application et assurer le calme au Liban». Il a en outre estimé que l’Onu devait prendre ses responsabilités. «Comme notre retrait du Liban sera conforme à la 425, nous demandons aux parties concernées si elles sont prêtes à appliquer cette résolution», a-t-il dit. De son côté, le chef de l’ALS Antoine Lahd a affirmé hier que sa milice se maintiendra après le départ des Israéliens, mais un responsable militaire israélien a estimé que ces propos n’engageaient que M. Lahd.