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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Baudouy : la réforme, un processus qui doit être accepté de tous (photo)

Les prêts de la Banque mondiale (BM) ont contribué à financer successivement les efforts de réhabilitation de l’infrastructure médicale et, plus récemment, la réforme du système de santé au Liban. Cette réforme se poursuit, mais c’est un processus qui est, par nature, lent et long, comme l’affirme à «L’Orient-Le Jour» M. Jacques Baudouy, directeur du développement humain à la Banque mondiale (BM). «La BM assure un soutien au système de santé, qui comprend un processus de réforme, précise M. Baudouy. Il y a à peu près cinq ans, la réhabilitation de l’infrastructure était indispensable. Depuis deux ou trois ans, c’est une réforme du système qui se met en place, avec des études de base et des analyses». Outre le financement, la BM suit-elle de près le processus de réforme au Liban ? «Nous aidons le gouvernement à recueillir des informations sur le secteur, ce qui est vital dans le cadre d’un processus de réforme, répond-il. Ces informations, qui sont aussi quantitatives, figurent dans des études effectuées en coopération avec l’Organisation mondiale de la santé». Le budget réservé au Liban est de 35 millions de dollars. Que pense-t-il du cours pris par le processus de réforme ? «Dans un pays avancé comme le Liban, le prêt de la BM n’est qu’un appoint, souligne M. Baudouy. Pour les pays pauvres, la contribution de la banque constitue une grande partie de leur budget. Cela dit, il y a eu des progrès évidents dans ce pays, notamment au niveau des soins de santé de base». Cependant, il fait remarquer que le processus de réforme «est long et même continu». Considère-t-il qu’il évolue lentement au Liban ? «Il est difficile de juger parce qu’il commence à peine», estime M. Baudouy. «Je dirais qu’il évolue normalement. Dans le processus de réforme, il existe un aspect technique (infrastructure, médecins…). Mais il y a aussi une dimension politique très importante : toutes les parties impliquées doivent discuter ensemble. C’est un processus long et lent mais que l’on ne doit pas précipiter. La réforme doit être accepté par toutes ses composantes, sinon elle échoue». L’Administration libanaise est-elle équipée pour une telle tâche ? «Sur les aspects techniques, bien évidemment», affirme-t-il. «La création du Conseil supérieur de la santé, qui coordonne entre le ministère et d’autres départements concernés, est placé sous la responsabilité du Premier ministre. C’est là une excellente initiative. Il est impossible d’entreprendre une réforme sans que tous les ministères, le Parlement et la population en soient tenus informés». Et la coopération avec le secteur privé ? «Nous sommes en contact avec lui», dit M. Baudouy. Et il ajoute : «Nous avons des discussions techniques avec les responsables d’hôpitaux privés qui représentent la majeure partie du secteur. Mais les prêts sont réservés au seul gouvernement».
Les prêts de la Banque mondiale (BM) ont contribué à financer successivement les efforts de réhabilitation de l’infrastructure médicale et, plus récemment, la réforme du système de santé au Liban. Cette réforme se poursuit, mais c’est un processus qui est, par nature, lent et long, comme l’affirme à «L’Orient-Le Jour» M. Jacques Baudouy, directeur du développement...