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Actualités - CHRONOLOGIE

Exploitation de la main-d'oeuvre : règlement avec des chaînes vestimentaires US

Huit nouveaux grands groupes vestimentaires américains ont accepté un règlement pour mettre fin à une action judiciaire en nom collectif à leur encontre dans laquelle ils sont accusés d’avoir fait fabriquer des vêtements à Saipan par des ouvriers surexploités, selon les avocats des plaignants. Les magasins Calvin Klein, Jones Apparel, Liz Claiborne, The May Department Stores, Oshkosh B’Gosh, Sears, Tommy Hilfiger et Warnaco, ont ainsi accepté de régler cette affaire à l’amiable en versant au total huit millions de dollars à un fonds destiné à dédommager et aider les travailleurs victimes, ont-ils indiqué mardi. Ils avaient été précédés en 1999 par sept autres chaînes dont Nordstrom, J. Crew, Cutter and Buck and Gymboree, Donna Karan et Ralph Lauren. Cette procédure avait été engagée par le cabinet d’avocats Milberg Weiss Bershad Hynes and Lerach de San Diego en Californie pour le compte des ouvriers textiles de Saipan, une île américaine du Pacifique. Aux termes de ce règlement, ces chaînes vestimentaires se sont engagées à adhérer à un système indépendant de surveillance des ateliers de Saipan appartenant aux sous-traitants qui fabriquent leurs vêtements. Toutefois, aucun des propriétaires étrangers à qui appartiennent ces ateliers n’a encore accepté ce règlement. Ces ateliers utilisent une main-d’œuvre très bon marché constituée d’immigrés chinois et des Philippines. Selon ce règlement, les huit chaînes américaines de distribution vestimentaires exigeront dans les futures contrats avec ces usines que celles-ci se conforment strictement aux normes du travail en vigueur aux États-Unis. Il s’agit notamment du paiement des heures supplémentaires, d’assurer un environnement de travail sûr et du respect des droits humains fondamentaux. Des ouvriers de ces ateliers ont affirmé avoir été battus ou enfermés dans les locaux où ils travaillaient. Des femmes ont également dit avoir été contraintes de se faire avorter. Un très grand nombre de ces travailleurs ont aussi accusé leurs employeurs de les avoir réduits à l’esclavage. Un certain nombre de groupes américains de distribution vestimentaire n’ont pas encore conclu de règlement dans le cadre de cette procédure judiciaire. Il s’agit du Gap, de J.C. Penney, de Target and Lane Bryant. En outre six nouvelles chaînes font l’objet depuis le 3 mars de cette procédure dont Abercrombie and Fitch, Brooks Brothers et Levi Strauss. Quelques mois après le déclenchement de cette action collective en justice en janvier 1999, le secteur de la distribution vestimentaire avait accusé une baisse de 25 % de ses commandes.
Huit nouveaux grands groupes vestimentaires américains ont accepté un règlement pour mettre fin à une action judiciaire en nom collectif à leur encontre dans laquelle ils sont accusés d’avoir fait fabriquer des vêtements à Saipan par des ouvriers surexploités, selon les avocats des plaignants. Les magasins Calvin Klein, Jones Apparel, Liz Claiborne, The May Department...