Uruguay Plus de 600 détenus en grève de la faim dans deux prisons

Plus de 600 détenus de deux prisons uruguayennes se sont mis en grève de la faim pour réclamer de meilleures conditions d’incarcération, a annoncé mardi le directeur des services pénitentiaires, Carlos de Avila. Le mouvement a été lancé vendredi par des détenus de la plus importante prison de haute sécurité du pays, Libertad (50 km à l’ouest de Montevideo), et il est actuellement suivi par 244 prisonniers de cet établissement sur un total de 291. Par ailleurs, 383 des 1 854 détenus de la prison de Montevideo ont décidé mardi de rejoindre le mouvement. Les détenus réclament notamment une accélération des procédures judiciaires et un assouplissement de l’octroi de libérations anticipées. Mais ils se sont vu opposer lundi un refus de la Cour suprême, qui a argué que le taux de prisonniers en préventive avait diminué, passant en quelques mois de 80 à 67%. Des proches des détenus en grève de la faim ont cependant averti que le mouvement se poursuivrait «jusqu’aux dernières limites» et qu’il allait s’étendre à l’ensemble des prisons du pays.