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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Education - Nombreux projets de développement en perspective, annonce Beydoun La situation des écoles publiques passée au crible (photo)

À en croire le ministre Mohamed Youssef Beydoun, les projets de développement en matière d’éducation sont légion. Par exemple, son ministère aurait déjà lancé un appel d’offres pour l’acquisition de 1 200 ordinateurs en vue d’en équiper cent écoles publiques. M. Beydoun s’est étendu samedi sur les activités de son département à l’occasion du congrès organisé par la Ligue des enseignants du secondaire et dont les travaux ont commencé vendredi dernier. Prenant en premier la parole au nom de la ligue, M. Nazih Jebaoui a notamment déploré que 86 % des établissements scolaires ne soient pas adaptés à l’enseignement et que les moyens financiers du ministère demeurent insuffisants. À cela, M. Beydoun a répondu en rappelant d’abord qu’il fallait tenir compte du fait que les ministères de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de l’Enseignement professionnel et technique ont désormais des budgets séparés, ce qui n’était pas le cas avant 92. D’autre part, M. Beydoun a souligné l’importance des prêts dont bénéficie son secteur de la part de la Banque mondiale en particulier (150 millions de dollars). À coups de chiffres et de statistiques, il a décrit par la suite la situation des écoles publiques telle qu’elle se présentait en 1998-99 : «56,3 % des bâtiments qui abritent ces établissements sont loués ; 85,5% sont dépourvus du matériel technologique adéquat ; 85,6% ne sont pas dotés d’une salle d’informatique (...)». Plus grave encore, «27,9 % de ces écoles n’ont pas suffisamment de pupitres». Les chiffres sont donc éloquents. Que fait donc l’Etat pour combler ces lacunes ? Selon M. Beydoun, le ministère a d’ores et déjà entrepris un recensement de tous les biens-fonds qu’il possède sur l’ensemble du territoire. On les évalue à 660 environ. Par ailleurs, le décret 1620 a déterminé les caractéristiques et les critères sur lesquels doivent se baser les bâtiments du cycle secondaire. En effet, les établissements devront désormais être conformes aux besoins des nouveaux programmes scolaires. Concrètement, M. Beydoun a annoncé que les prêts octroyés par la Banque européenne pour le développement vont permettre la construction de neuf écoles. 24 autres seront également construites dans les régions les plus défavorisées sur ce plan grâce aux prêts de la Banque mondiale. D’autre part, 18 millions de dollars seront consacrés à l’achat de nouveaux équipements et meubles pour les écoles publiques. Quant au nombre d’élèves par classe, le ministre de l’Éducation indique notamment que, suivant les nouveaux critères pédagogiques établis, il ne devra pas dépasser les 24 en maternelle, 36 dans les cycles primaire et complémentaire, 30 dans le secondaire. On sait en outre que les nouveaux programmes scolaires prévoient l’enseignement de la technologie et de l’informatique. Or M. Beydoun a annoncé dans ce cadre qu’un appel d’offres a déjà été lancé pour l’acquisition de 1 200 ordinateurs dans une centaine d’écoles officielles au Liban. La direction de ces établissements sera chargée de financer l’achat du matériel. Un projet encore plus ambitieux : le ministère compte installer le net dans 24 écoles secondaires. Les ressources humaines L’aspect matériel est certes fondamental mais l’essentiel demeure évidemment l’élément humain. Or en matière de ressources pédagogiques, le ministre de la Réforme administrative Hassan Chalak, qui a également pris la parole à l’occasion de ce congrès, a notamment souligné la nécessité de réviser l’organigramme de l’ensemble du secteur éducatif. Selon lui, la structure du ministère doit naturellement s’adapter aux besoins actuels. M. Chalak a donné dans ce cadre l’exemple du service des examens officiels. Il avait été organisé dans le temps en prévision de quelques centaines de candidats alors qu’aujourd’hui, des dizaines de milliers d’élèves se présentent chaque année aux épreuves du brevet ou du baccalauréat. Il faut donc procéder au développement de ce service pour en faire un véritable département apte à répondre aux besoins actuels. M. Chalak a en outre soulevé le problème de la faculté de pédagogie de l’Université libanaise. «Ne faut-il pas renflouer le rôle de cette faculté de manière à promouvoir au maximum l’enseignement dans le cycle secondaire ?», s’est-il demandé. Et d’insister aussi sur l’importance du contrôle des dépenses des directions d’établissements officiels. Selon lui, un contrôle valable de la caisse de ces écoles entraînerait des économies de trente milliards de LL.
À en croire le ministre Mohamed Youssef Beydoun, les projets de développement en matière d’éducation sont légion. Par exemple, son ministère aurait déjà lancé un appel d’offres pour l’acquisition de 1 200 ordinateurs en vue d’en équiper cent écoles publiques. M. Beydoun s’est étendu samedi sur les activités de son département à l’occasion du congrès...