Sommet de Genève - Rive est du Tibériade ou frontière du 4 juin 1967 ? Clinton de nouveau en première ligne

Bill Clinton se retrouvera une nouvelle fois en première ligne pour tenter de sortir le processus de paix israélo-arabe de l’ornière, lors de sa rencontre cruciale à Genève dimanche avec Hafez el-Assad. Déterminé à placer la fin de son mandat à la Maison-Blanche sous le signe de la paix retrouvée dans cette région, le président américain espère décrocher une reprise des négociations israélo-syriennes. Washington, échaudé par les innombrables embûches qui retardent régulièrement les discussions de paix au Proche-Orient, a une nouvelle fois opté pour la prudence avant cette rencontre. Et pour cause : Israël et la Syrie ont continué hier à camper sur leurs positions, le premier réclamant un «contrôle total» du lac de Tibériade, la seconde s’en tenant à son exigence du retour au tracé de la frontière du 4 juin 1967. «Israël veut un contrôle total du lac de Tibériade et de son pourtour de façon que les Israéliens puissent circuler tout autour», a souligné M. Lipkin-Shakak, ministre du Tourisme et ancien chef d’état-major, à la radio publique. De son côté, Damas a renouvelé hier son exigence d’un retrait du Golan jusqu’à la ligne d’avant la guerre des Six-Jours. Pour le quotidien al-Baas, «seul un engagement israélien à tracer la frontière selon la ligne du 4 juin 1967 permettra la reprise des pourparlers sur le volet syro-israélien». La seule note d’espoir est venue hier d’Ehud Barak qui a estimé qu’il existe actuellement une «occasion en or» pour réaliser la paix et qu’il faut la saisir.