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Actualités - REPORTAGES

Correspondance Une double exposition parisienne pour l'artiste libanais Alain Tasso "Aux deux magots" et à la librairie "L'écume des pages", à Paris(photos)

Au cœur du quartier mythique de Saint-Germain, à deux pas du Café Flore, QG des intellectuels des années soixante, un libanais expose et signe son dernier ouvrage de poésie. Aux Deux Magots et la librairie L’écume des pages offrent leurs écrins aux œuvres d’Alain Tasso. Les murs du café, qui fait l’angle du boulevard Saint-Germain-des-Prés et de la rue Bonaparte, s’improvisent exceptionnellement en cimaises pour les sept huiles et les sept encres de chine. Les œuvres épurées, dominées par le noir étalent des courbes et des traits au caractère zen. Elles sont dans la droite ligne de l’évolution du travail pictural d’Alain Tasso. Exposées pour la première fois à Paris, elles seront à voir jusqu’à la fin du mois de mars. Parallèlement, deux immeubles plus haut en remontant le boulevard, la célèbre librairie L’écume des pages consacre sa devanture centrale aux différents travaux d’Alain Tasso. Accordéons et éventails calligraphiés ; livres d’art et autres ouvrages de poésie… la vitrine est toute en arabesques et en dessins aux formes épurées. Aux côtés des livres de Tasso, différents ouvrages dont il a illustré les poèmes ou dans lesquels d’autres artistes ont accompagné sa poésie. On trouve ainsi Rita Awn, Fayçal Samra, Jad Hatem, Myra Prince, Salwan Ibrahim, Charles Khoury (dont une œuvre orne le frontispice des Fragments chaotiques). «Il y a également ma dernière collaboration : mes encres de chine accompagnent les poèmes de Huguette de Broqueville, présidente du Pen club de Belgique», indique l’artiste. À l’intérieur, c’est jour de dédicace. Bien que le Salon du livre batte son plein Porte de Versailles, la séance à L’écume des pages attire une foule de personnalités du monde des lettres et de la poésie. Fragments chaotiques est le huitième et dernier ouvrage de poésie d’Alain Tasso. Tout en étant la suite des Lampes d’écume, publié l’année dernière, ce nouveau recueil d’une quarantaine de poèmes marque un tournant dans l’écriture de Tasso. Son œuvre poétique était jusque-là une empreinte de soufisme. Avec Fragments chaotiques, l’écriture se fait plus dramatique. «Noir de noir», écrit l’auteur. «Le noir n’est pas un aboutissement mais une révélation», affirme-t-il. Loin de se limiter à l’aspect dramatique de cette création, le poète joue avec les mots, en sortant des contrastes de couleurs, y pratiquant des brèches lumineuses… «Dans cet ouvrage, je privilégie le questionnement», indique-t-il. «La porte et la fenêtre/toutes deux condamnées…/Et ne restent/ que les murs infertiles/de la marée fossilisée./ Crois-tu/ l’écho muet/dans ce décor reclus ?». Et, comme pour ses précédents ouvrages, Alain Tasso illustre ses poésies de peintures, encres de chine qui, d’un coup de crayon bien maîtrisé, font vibrer les noirs et danser les formes les plus simples…
Au cœur du quartier mythique de Saint-Germain, à deux pas du Café Flore, QG des intellectuels des années soixante, un libanais expose et signe son dernier ouvrage de poésie. Aux Deux Magots et la librairie L’écume des pages offrent leurs écrins aux œuvres d’Alain Tasso. Les murs du café, qui fait l’angle du boulevard Saint-Germain-des-Prés et de la rue Bonaparte, s’improvisent...