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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Armée Rouge Hoss rejette sur les manifestants la responsabilité des heurts avec la police

Deux mises au point valent mieux qu’une. Le service de presse du Premier ministre Sélim Hoss et la direction des FSI ont tous deux publié des communiqués relatifs à la répression de la manifestation qui avait eu lieu vendredi dernier en signe de protestation contre l’expulsion des quatre Japonais, membres de l’Armée rouge, devant le domicile du président du Conseil, à Aïcha Bakkar. Le bureau de M. Hoss commence par affirmer que le chef du gouvernement est «la cible d’une campagne de dénigrement visant à nuire à son image d’homme respectueux des libertés publiques». Le service de presse précise ensuite que «la manifestation n’avait pas été autorisée comme la loi l’exige. Malgré cela, on lui a permis de se dérouler devant le domicile du Premier ministre», ajoute le communiqué avant de poursuivre : «Certains manifestants ont alors scandé des slogans hostiles au président Hoss, tout en insultant sa dignité et son patriotisme. M. Hoss a toutefois demandé aux forces de sécurité de ne pas intervenir et de laisser les contestataires s’exprimer librement». Toujours selon le service de presse du Premier ministre, le député Najah Wakim est arrivé sur ces entrefaites et a persuadé les manifestants de se disperser. «Quelque temps plus tard, ces derniers sont revenus à la charge en plus grand nombre. Ils ont entravé la circulation, alors que certains d’entre eux s’en prenaient aux voitures garées à coups de bâtons et de pierres, refusant d’obtempérer aux injonctions des forces de l’ordre qui leur intimaient de cesser leurs agressions», précise encore le communiqué avant de conclure sa version des faits : «C’est alors que les FSI sont intervenues sur ordre de leur commandement et se sont employées à disperser les manifestants». Le service de presse du président Hoss «regrette» enfin que «des journalistes aient été victimes des échanges de coups qui ont accompagné la dispersion de la manifestation» et souhaite que les événements ne soient pas amplifiés «comme s’il s’agissait d’atteintes à la liberté de manifester». Aux yeux des responsables du bureau de presse de M. Hoss, «en ce faisant, on donnerait en effet l’occasion de déformer la vérité à ceux qui tentent de diffamer le chef du gouvernement». Communiqué des FSI La direction des FSI avait auparavant publié un communiqué dans le même sens mais avec plus de détails. C’est ainsi que, selon la mise au point des FSI, «les habitants du quartier ont été empêchés de regagner leur domicile, les manifestants ayant entravé la circulation pendant plus de 45 minutes». D’où la nécessité d’intervenir… Mais quand les forces de l’ordre ont enjoint aux manifestants de se disperser, ces derniers «ont utilisé les bâtons qui ont servi à suspendre leurs calicots pour s’en prendre aux forces de sécurité. Celles-ci ont alors été contraintes de recourir aux matraques pour disperser les contestataires, mais aucun coup de feu n’a été tiré», ajoute le communiqué. Et de préciser que lors de l’échauffourée, un policier et un manifestant ont été blessés, le premier au bras, le second à la tête. Selon la direction des FSI, celui-ci a été aussitôt conduit à l’hôpital pour en ressortir indemne. De son côté, le président de l’Ordre de la presse Mohammed Baalbacki a publié un communiqué stigmatisant l’agression dont ont été victimes des photographes de presse lors de la manifestation. Il a souhaité que de tels événements ne se reproduisent plus à l’avenir. Enfin, dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur Michel Murr, l’organisation Reporters sans frontières a protesté «contre les agressions dont ont été victimes plusieurs journalistes dont Ramzi Haïdar, photographe à l’AFP, et Hassan Mounla, photographe à l’Associated Press». Selon le communiqué de l’organisation, les forces de l’ordre ont aussi «confisqué les pellicules des photographes».
Deux mises au point valent mieux qu’une. Le service de presse du Premier ministre Sélim Hoss et la direction des FSI ont tous deux publié des communiqués relatifs à la répression de la manifestation qui avait eu lieu vendredi dernier en signe de protestation contre l’expulsion des quatre Japonais, membres de l’Armée rouge, devant le domicile du président du Conseil, à...