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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Israël - L'état-major à Tel-Aviv prévoit le maintien d'une mini-bande frontalière Barak s'oppose au plan de retrait présenté par l'armée israélienne

Le Premier ministre israélien Ehud Barak a rejeté hier le plan de retrait militaire unilatéral du Liban-Sud présenté par le chef d’état-major et qui maintiendrait des positions à quelques centaines de mètres en territoire libanais, a affirmé la radio militaire israélienne, citée par l’AFP. Lors d’une rencontre à Tel-Aviv avec le chef d’état-major, le général Shaoul Mofaz, M. Barak, qui est aussi ministre de la Défense, «s’est déclaré opposé au plan de retrait présenté par l’armée, qui prévoit de maintenir des positions militaires à quelques centaines de mètres en territoire libanais», a indiqué la radio. La réunion a été confirmée par le porte-parole du ministère israélien de la Défense Avi Kalstein, qui a toutefois ajouté que «l’examen du plan de l’armée se poursuivra la semaine prochaine». Interrogée par l’AFP, une porte-parole du Premier ministre, Mérav Parsi-Tzadok, a réaffirmé la décision du gouvernement israélien prise le 5 mars de «redéployer l’armée israélienne sur la frontière internationale d’ici à juillet», laissant entendre qu’il n’y aurait pas de présence israélienne au-delà. «Après le retrait, l’armée israélienne mettra en œuvre les moyens nécessaires pour veiller à la sécurité» du nord d’Israël, a-t-elle ajouté. Le chef d’état-major et d’autres hauts responsables militaires ont présenté hier leur plan, baptisé «Aube», mis au point pour appliquer la décision de retrait unilatéral, au cas où aucun accord n’interviendrait au préalable avec la Syrie. Selon la radio militaire israélienne, le général Mofaz a proposé qu’Israël conserve une mini-«bande de sécurité» d’environ un demi-kilomètre de large au nord de la frontière en territoire libanais, afin d’empêcher des infiltrations de commandos et de limiter d’éventuels tirs d’armes légères en provenance du Liban-Sud. Le plan prévoit de renforcer les mesures de protection des localités israéliennes situées près de la frontière, de rapprocher vers la frontière des postes militaires au Liban-Sud, de construire de nouvelles routes, ainsi que de moderniser le système de clôture le long de la frontière. Les craintes des militaires «Le plan élaboré par le service de planification de l’armée traduit la crainte de cette dernière que le Hezbollah ou des organisations palestiniennes d’obédience syrienne ne poursuivent les attaques contre Israël après un retrait unilatéral», a déclaré à l’AFP un expert militaire israélien, Amir Oren. Selon le correspondant militaire du journal israélien Haaretz, les «renseignements militaires sont convaincus qu’un retrait unilatéral ne ramènera pas le calme à la frontière, qu’il sera suivi par des attaques contre le nord d’Israël et que d’une façon ou d’une autre l’armée israélienne devra continuer à opérer au Liban». Le général Mofaz a lui-même mis en garde à de multiples reprises dans le passé contre le risque de poursuite des attaques du Hezbollah après le retrait militaire israélien. «Les craintes de l’armée ne sont pas infondées, mais maintenir des positions en territoire libanais risque de se retourner contre nous», a averti hier une des fondatrices du mouvement des Quatre mères, fer de lance depuis deux ans de la campagne pour un retrait unilatéral israélien du Liban-Sud. «Il est capital que l’armée se retire entièrement du Liban, quels que soient les risques, pour ouvrir la voie à un accord de paix qui garantirait la frontière nord», a déclaré à l’AFP Mme Rachel Ben Dor. Peres : Retrait total De son côté, l’ancien Premier ministre israélien et actuel ministre de la Coopération régionale Shimon Peres a affirmé hier que l’armée israélienne se retirera totalement du Liban d’ici à juillet sans laisser de postes au-delà de la frontière, a rapporté la radio publique israélienne. «M. Peres a écarté tout maintien d’une présence militaire au Liban-Sud au nord de la frontière, lors d’une rencontre avec le journaliste britannique Patrick Seale», le biographe du président syrien Hafez el-Assad, a indiqué la radio. Le PNL invite l’État à se préparer «Israël ne maintiendra aucune zone de sécurité au Liban-Sud», a ajouté l’ancien Premier ministre. La mise au point de M. Peres intervenait à la suite de la présentation du plan de retrait établi par l’état-major. Réuni hier sous l’égide de son vice-président, M. Robert Khoury, le Parti national libéral a invité le pouvoir à «prendre contact sans tarder avec le secrétaire général des Nations unies, M. Kofi Annan, ainsi qu’avec les dirigeants des pays amis en vue d’une application de la résolution 425 conformément à la procédure prévue par la 426». Selon le communiqué du PNL, l’État se doit d’«œuvrer pour garantir la participation de ces pays à la force multinationale qui devrait maintenir la sécurité dans la bande frontalière après le retrait israélien et s’assurer que ce repli a effectivement eu lieu». Le PNL s’est par ailleurs félicité des résolutions de la conférence ministérielle de la Ligue arabe, qui s’était tenue samedi dernier à Beyrouth. Il a toutefois exprimé le souhait que «l’appui arabe exprimé en faveur du Liban ne soit pas en définitive une simple position de principe».
Le Premier ministre israélien Ehud Barak a rejeté hier le plan de retrait militaire unilatéral du Liban-Sud présenté par le chef d’état-major et qui maintiendrait des positions à quelques centaines de mètres en territoire libanais, a affirmé la radio militaire israélienne, citée par l’AFP. Lors d’une rencontre à Tel-Aviv avec le chef d’état-major, le général...