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Actualités - OPINION

Les dettes de M. Beydoun

À chaque homme, fût-il chef d’État, sa marotte. Ainsi pour le président Fouad Chéhab, dès le début de son mandat engagé dans la célèbre réforme de la République, une kyrielle d’experts vint au secours des institutions, à peine étrangers puisqu’ils étaient tous Français, pays d’élection de l’ancien officier de Saint-Cyr. Il n’y avait pas de coquelicot dégarni qui ne fut aussitôt rétabli grâce à un botaniste du pays niçois, pas un fonctionnaire indésirable mais de confession indispensable qui ne fût neutralisé par un organigramme astucieux, tous ces jeunes gens, en somme, travaillant nuit et jour à redresser l’anarchie des choses. Toute la ville en parlait, les jeunes Libanaises aussi, tout le monde s’acculturait. Ce qui me fait penser à ce lointain passé, trente ans plus tard, c’est une information sur nul autre que M. Mohammed Youssef Beydoun, recevant un fonctionnaire de la Banque mondiale plein de promesses administrées à hue et à dia (enseignement professionnel et technique, développement du tourisme). Après avoir exprimé sa hâte de voir ce financement venir renflouer ses ministères, que l’on sait si maigrelets, «M. Beydoun a souligné la possibilité de réduire le nombre d’experts internationaux résidant au Liban, en raison du coût élevé de leur séjour». On ne voit pas très nettement le rapport entre les promesses de la Banque mondiale et cette restriction d’experts. Quelques chiffres y auraient aidé. Mais c’est ainsi : le ministre est souvent involontairement cocasse. À la différence de Chéhab qui, volontairement, ne souriait jamais...
À chaque homme, fût-il chef d’État, sa marotte. Ainsi pour le président Fouad Chéhab, dès le début de son mandat engagé dans la célèbre réforme de la République, une kyrielle d’experts vint au secours des institutions, à peine étrangers puisqu’ils étaient tous Français, pays d’élection de l’ancien officier de Saint-Cyr. Il n’y avait pas de coquelicot...