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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Israël - Un militaire tué et deux grièvement blessés au sud de Tyr Raids sur des bases palestiniennes à 5 m de la frontière avec la Syrie

Moins de quarante-huit heures après la clôture des travaux de la conférence des ministres arabes des Affaires étrangères qui s’est tenue au Grand Sérail de Beyrouth, samedi dernier, et quelques jours après la déclaration du président Émile Lahoud qui a souligné que le Liban ne pouvait garantir la sécurité du nord d’Israël au cas où les Palestiniens menaient des attaques contre le nord d’Israël après le retrait du Liban-Sud, l’aviation israélienne a fait monter d’un cran la nature de ses raids en territoire libanais. Parallèlement à de nouvelles attaques «de routine» contre des positions du Hezbollah et du mouvement Amal, hier, elle a ainsi bombardé des bases du FPLP-CG d’Ahmed Jibril et du Fateh-Intifada d’Abou Moussa, deux organisations palestiniennes prosyriennes, hostiles au processus de paix enclenché par l’OLP. C’est vers midi que les chasseurs bombardiers israéliens ont pilonné la base du Front populaire pour la libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG) à Koussaya et celle du Fateh-Intifada à Yanta, toutes deux situées dans la plaine de la Békaa à moins de cinq kilomètres de la frontière syrienne. Des fortifications, un canon de 122 mm et un véhicule militaire ont été détruits au cours de ces raids. Dans un communiqué publié à Beyrouth, l’organisation d’Abou Moussa a affirmé qu’il n’y avait pas eu de victimes dans ses rangs. Auparavant dans la matinée, l’aviation israélienne avait également bombardé des fiefs du Hezbollah et d’Amal au Liban-Sud, faisant face aux secteurs central et occidental de la zone de sécurité, a annoncé une source de sécurité, sans faire état de victimes. Des chasseurs bombardiers ont effectué deux raids à 11 heures, tirant six missiles sur les abords du village de Yater, à l’est de Tyr. Ces raids sont intervenus après des attaques, revendiquées par Amal, contre des positions israéliennes dans le secteur occidental. Plus tôt dans la matinée, l’aviation israélienne avait mené des raids sur les ravins jouxtant le village de Haddatha, à proximité du secteur central de la zone de sécurité et largué au total huit missiles sur ce secteur. Les raids israéliens sont intervenus après une attaque revendiquée par le Hezbollah contre une position de l’armée israélienne au Château de Beaufort, en bordure de la bande frontalière. Dans un communiqué, le Hezbollah a affirmé que ses combattants avaient également tiré des roquettes contre des positions et des patrouilles de l’Armée du Liban-Sud à Bir Kallab et à Rihane dans la zone de sécurité. Signalons, par ailleurs, que deux Libanais, dont un militaire, ont été tués et deux soldats et deux civils blessés hier par des tirs israéliens, près de Tyr. Selon une source de sécurité au Liban-Sud, un civil et un jeune conscrit ont été tués sur le coup par les éclats d’un obus à la hauteur du village de Mansouri, au sud de la localité. Dans la soirée, un communiqué du commandement de l’armée libanaise devait indiquer que la position de l’armée libanaise de Mansouri avait été atteinte par des obus israéliens tirés à partir de l’intérieur de la zone de sécurité. Le porte-parole libanais a précisé que le conscrit Abdel Salam Hankir et un civil, Ali Hassan Zehni (16 ans), ont été tués par les tirs israéliens. Pour en revenir aux raids d’hier contre les bases du FPLP-CG et du groupe d’Abou Moussa à la lisière de la frontière avec la Syrie, ils ont été qualifiés par un responsable d’une organisation palestinienne basée à Damas de «message sans équivoque» adressé aussi bien à la Syrie qu’au Liban. «Les raids aériens israéliens constituent un message-avertissement adressé à titre préventif, à la fois à la Syrie, au Liban et aux combattants palestiniens stationnés au Liban», a déclaré à l’AFP le responsable palestinien susmentionné. Selon ce responsable, il s’agit d’une «réplique directe» aux propos du président Lahoud, qui avait prévenu, le 8 mars, que le Liban ne pourrait pas garantir Israël contre les attaques éventuelles de groupes palestiniens radicaux en cas de retrait unilatéral du Liban-Sud. «C’est également un avertissement à la Syrie qui mène le jeu au Liban. Le choix de cibles jouxtant la frontière syrienne le démontre», a-t-il ajouté. «Enfin, poursuit-il, le message israélien vise également les Palestiniens opposés à la paix avec Israël. Les raids sont certainement un message, et non des représailles, car aucun des deux groupes palestiniens visés n’a mené depuis des années des attaques» contre la zone de sécurité..
Moins de quarante-huit heures après la clôture des travaux de la conférence des ministres arabes des Affaires étrangères qui s’est tenue au Grand Sérail de Beyrouth, samedi dernier, et quelques jours après la déclaration du président Émile Lahoud qui a souligné que le Liban ne pouvait garantir la sécurité du nord d’Israël au cas où les Palestiniens menaient des...