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Actualités - DISCOURS

Hoss : il n'est pas exclu que la décision israélienne de retrait soit une manoeuvre

«Le Liban n’exclut pas que la décision du gouvernement israélien de retirer ses troupes du sud du pays soit une manœuvre, Israël nous ayant habitués aux manœuvres», a déclaré le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss. Deux principaux thèmes ont été développés par M. Hoss dans son allocution : le premier se rapporte aux attaques israéliennes contre le Liban et le deuxième concerne la position du Liban dans le cadre de son conflit avec Israël. M. Hoss, qui a également invité les Arabes à suspendre toute normalisation avec Israël si l’État hébreu poursuivait ses attaques contre le Liban, s’est longuement étendu sur le volet relatif aux agressions israéliennes, exposant dans le détail l’historique des raids et des bombardements israéliens depuis la fin de la guerre et s’arrêtant particulièrement sur les raids destructeurs de février dernier. M. Hoss a rappelé les menaces proférées par l’État hébreu et ses tentatives de dénoncer les arrangements d’avril 1996, à la suite des raids qu’il a lancés contre des installations électriques. Il a aussi passé en revue les démarches diplomatiques menées par Beyrouth pour dynamiser le comité de surveillance, avant d’exposer les constantes de la politique suivie par le Liban dans le cadre de son conflit avec Israël. Après avoir réaffirmé l’attachement de Beyrouth aux arrangements d’avril, le chef du gouvernement a indiqué que «la politique d’intimidation suivie par Israël ne pourra en aucun cas nous pousser à accepter une modification de leurs dispositions». Il a mis en garde contre les conséquences «fâcheuses» de tout changement de la formule de ces accords. «Les arrangements d’avril, a renchéri M. Hoss, représentent il est vrai un mécanisme pratique et provisoire (pour éviter les dérapages sur le terrain), mais ils ne peuvent en aucun cas constituer un palliatif à un retrait israélien des parties occupées du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest, ainsi qu’à la réalisation d’une paix juste et globale». Reconsidérer la normalisation Après avoir mis l’accent sur l’attachement du Liban à la Résistance, il a estimé que la décision israélienne d’un retrait unilatéral pourrait être une manœuvre. «Quoi qu’il en soit, nous souhaitons que le repli ait lieu à la suite d’un règlement pacifique global tenant compte de la concomitance des deux volets libanais et syrien (des négociations avec l’État hébreu) car nous ne faisons pas confiance aux intentions israéliennes en cas de retrait unilatéral», a-t-il dit. M. Hoss a ensuite rappelé l’opposition du Liban à l’implantation des Palestiniens sur son sol, réaffirmant l’attachement de Beyrouth au processus de paix sur base des principes définis à la conférence de Madrid ainsi qu’à la concomitance des deux volets libanais et syrien des pourparlers. Après avoir mis l’accent sur «la détermination des Libanais à édifier l’État de droit», il a invité les États arabes entretenant des liens avec Israël à revoir leurs positions vis-à-vis de Tel-Aviv. «Nous espérons que les pays arabes frères sont prêts à revoir leurs liens avec Israël, y compris la normalisation de leurs relations (avec l’État hébreu) et également leur participation aux négociations multilatérales de paix, si Israël poursuivait ses agressions contre le Liban», a-t-il fait valoir, précisant qu’en ce faisant, les États arabes «auront envoyé un message sans équivoque à Israël, lui signifiant que l’agression contre le Liban est aussi dirigée contre les Arabes».
«Le Liban n’exclut pas que la décision du gouvernement israélien de retirer ses troupes du sud du pays soit une manœuvre, Israël nous ayant habitués aux manœuvres», a déclaré le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss. Deux principaux thèmes ont été développés par M. Hoss dans son allocution : le premier se rapporte aux attaques israéliennes contre le Liban et le...