Sud - Le chef de l'Etat souligne le danger de la présence palestinienne Lahoud : pas de garanties de sécurité avant la paix globale

Trois jours avant la réunion à Beyrouth du Conseil ministériel de la Ligue arabe, le président Émile Lahoud a défini hier la position du Liban à l’égard d’un éventuel retrait unilatéral d’Israël du Liban-Sud, qui règlerait selon lui «un aspect fondamental» du problème mais non pas tout le problème. M. Lahoud a clairement fait savoir que les autorités libanaises n’étaient pas disposées, au lendemain de ce retrait, à garantir la sécurité de la frontière israélienne. Une telle garantie ne pourrait être fournie que dans le cadre d’une paix globale incluant un retrait du Golan et le règlement de la question des réfugiés palestiniens. C’est sur ce dernier point que M. Lahoud a insisté, en laissant entendre qu’à défaut d’être réglé, le problème de la présence armée palestinienne pourrait, à nouveau, comme avant 1982, redevenir un facteur d’instabilité à la frontière. Or le Liban ne veut pas «entrer dans une nouvelle guerre des camps» pour empêcher une telle évolution, a-t-il averti.