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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Kharazi n'assistera pas aux assises de Beyrouth (photo)

L’Iran ne sera pas représentée par son ministre des AE à la conférence ministérielle de la Ligue arabe, sa présence ayant été mal accueillie par des pays membres de la Ligue, en conflit avec Téhéran. Un communiqué officiel de l’organisation panarabe a annoncé hier que le ministre iranien des Affaires étrangères, M. Kamal Kharazi, ne participera pas à la réunion de la Ligue, prévue les 11 et 12 mars à Beyrouth. De son côté, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Rida Sadr, qui a clôturé hier une visite officielle de trois jours à Beyrouth, a confirmé que Kharazi ne sera pas représenté à cette réunion. «Nous étions en train d’œuvrer pour y assister afin d’y obtenir un plus grand soutien à la Résistance et au Liban», a-t-il indiqué dans une conférence de presse, au siège de l’ambassade d’Iran, avant son départ pour Téhéran. L’Iran était supposée assister en observateur à cette réunion, dans la mesure où elle assume la présidence de l’Organisation de la conférence islamique. Mais c’est le Marocain, M. Ezzedine Laraki, secrétaire général de l’OCI, qui représentera cette organisation à la réunion de Beyrouth. M. Laraki a annoncé officiellement hier qu’il sera le représentant de l’OCI à la conférence ministérielle de la Ligue arabe. La décision d’inviter M. Laraki à la place de M. Kharazi, dont le pays n’est pas membre de la Ligue, est intervenue sous la pression de certains pays membres de la Ligue, a indiqué une source proche de l’organisation panarabe, qui n’a pas toutefois précisé de quel pays il s’agit. On sait toutefois que les relations entre l’Iran et les Émirats arabes unis sont tendues depuis que Téhéran a pris le contrôle des îles d’Abou Moussa, de la Grande et de la Petite Tomb, revendiquées par les Émirats en 1971 au lendemain du retrait britannique de la région. La Ligue arabe avait annoncé dimanche avoir convié M. Kharazi à participer en tant qu’observateur à la séance d’ouverture de la réunion ministérielle, qui se tient exceptionnellement à Beyrouth. Mais le chef de la diplomatie égyptienne Amr Moussa avait souligné que cette invitation avait été «adressée à l’OCI, et non à l’Iran en tant qu’État», alors que le quotidien séoudien Asharq al-Awsat a fait valoir que l’invitation du secrétaire général de la Ligue arabe Esmat Abdel Méguid avait été adressée au secrétaire général de l’OCI, Ezzeddine Laraki et non au ministre iranien des Affaires étrangères. Réagissant à cette information, M. Sadr a rétorqué que «c’était au président iranien Mohammad Khatami, président en exercice de l’OCI, de décider qui devait représenter cette organisation» à la réunion ministérielle arabe. Le vice-ministre iranien a également estimé que l’annonce dimanche de la décision du gouvernement israélien de se retirer du Liban «vise à influencer les résolutions de la réunion ministérielle arabe». À Téhéran, entre-temps, le ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharazi a estimé qu’un éventuel retrait israélien du Liban-Sud «est une grande victoire pour ce pays et le peuple libanais». «Israël a l’obligation de se retirer du Liban-Sud et cela est une grande victoire pour ce pays et son peuple», a souligné M. Kharazi qui participait à une conférence de presse avec son homologue allemand Joschka Fischer. Le ministre iranien a tenu toutefois à souligner qu’il n’est pas très optimiste quant à un retrait rapide et inconditionnel d’Israël du Liban-Sud. «Nous pensons qu’Israël devait et doit se retirer des territoires occupés et que le Hezbollah a le droit de se défendre», a ajouté M. Kharazi. De son côté, le ministre allemand des Affaires étrangères, en visite officielle en Iran, s’est félicité de l’annonce d’un retrait d’Israël du Liban. «Nous sommes favorables à un retrait rapide d’Israël du Liban», a indiqué M. Fischer en se disant en faveur d’un «traité de paix global» au Proche-Orient. «Nous souhaitons profondément que les Syriens, les Libanais, les Jordaniens, les Palestiniens et les Israéliens vivent en paix et que l’Iran utilise son influence pour y contribuer», a ajouté encore M. Fischer. Le chef de la diplomatie iranienne s’était déclaré samedi dernier sceptique quant à une normalisation entre la Syrie et Israël. «Je doute qu’Israël œuvre sincèrement pour réaliser une réconciliation avec la Syrie ou instaurer une paix dans la région», avait déclaré M. Kharazi dans une interview à la chaîne satellitaire qatariote al-Jazirah.
L’Iran ne sera pas représentée par son ministre des AE à la conférence ministérielle de la Ligue arabe, sa présence ayant été mal accueillie par des pays membres de la Ligue, en conflit avec Téhéran. Un communiqué officiel de l’organisation panarabe a annoncé hier que le ministre iranien des Affaires étrangères, M. Kamal Kharazi, ne participera pas à la réunion de...