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Actualités - CHRONOLOGIE

Environnement - Projet d'interdiction de l'importation des voitures roulant au diesel Centre balnéaire à Jbeil : le Parlement appelé à se prononcer

Le projet, très contesté, d’un centre balnéaire qui menace de disparition la plage de Jbeil, la seule plage de sable entre Beyrouth et Batroun, (VOIR L’ORIENT-LE JOUR DU 4 FÉVRIER) est désormais au Parlement et plus exactement auprès de la commission parlementaire de l’Environnement, que préside M. Akram Chéhayeb, ancien ministre de l’Environnement. La municipalité de Jbeil qui redoute l’impact écologique, touristique, urbaniste, voire même esthétique et culturel, sur un secteur classé par l’Unesco comme faisant partie du patrimoine mondial, multiplie les démarches pour barrer la route devant l’exécution de ce projet qu’elle perçoit comme une menace pour sa région. Son président, M. Jean-Louis Cordahi, a adressé hier une lettre à la commission de l’Environnement lui exposant les motifs de l’opposition de son département au projet et sollicitant son intervention pour éviter le pire. Mais la commission ne s’attaquera au dossier que la semaine prochaine, au cours de sa réunion hebdomadaire de mercredi et à laquelle elle compte convoquer M. Cordahi. Entre-temps, les députés auront eu le temps d’étudier à loisir le texte que la municipalité de Jbeil leur a adressé. C’est ce que M. Chéhayeb a expliqué au terme de la réunion de la commission hier, précisant que le décret de décembre 1999 autorisant les promoteurs du projet à exploiter plus de 12 500 mètres carrés de remblais sur la plage de sable au sud de Jbeil et d’y établir une piscine et une marina «semble» en contradiction avec le décret de 1994 qui n’autorise des installations balnéaires que sur la partie rocheuse de la plage. À L’Orient-Le Jour, M. Chéhayeb a expliqué qu’en limitant l’exploitation du domaine maritime aux parties rocheuses, au sud de la plage, le législateur a pris le soin de garder la partie sablonneuse accessible au public et de maintenir l’unité du littoral, conformément aux lois en vigueur. Or, non seulement le décret de 1999 autorise les travaux sur la partie sablonneuse, mais il donne le feu vert à des installations permanentes sachant que la loi ne permet que les installations amovibles sur le domaine public maritime. Les réserves exprimées par la municipalité de Jbeil à l’encontre de ce projet portent aussi bien sur des questions de fond que de forme qui peuvent être résumées comme suit : la contradiction du décret de décembre 1999 avec les textes en vigueur et l’impact négatif sur un site classé sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Cordahi : « Un projet résidentiel » M. Cordahi, avec qui L’Orient-Le Jour a pris contact, a mis l’accent sur le fait que le projet balnéaire «ne respecte pas les formes juridiques» et qu’il risque, de surcroît, d’être exécuté avant même la réalisation de l’étude d’impact. Le décret de décembre 1999 fixe un délai de quatre mois, suivant la publication du décret au Journal officiel, pour l’exécution des travaux de remblaiement en prévision de la construction d’un brise-lames au large. M. Cordahi a aussi souligné que le décret ne prend même pas compte du fait que la plage de sable est comprise dans le projet de l’Unesco visant à élargir la zone de protection de la vieille ville. La municipalité de Jbeil aurait peut-être pu tolérer ce projet si au moins il avait une vocation touristique, ce qui n’est pas le cas, selon M. Cordahi. Il a insisté dans ce cadre sur le fait que le domaine public sera exploité pour la construction de «logements résidentiels haut de gamme destinés entre autres à la clientèle arabe et qui seront fermés les trois quarts de l’année». «Qu’est-ce qu’un projet pareil peut donc apporter à Byblos ?», s’est-il exclamé. Sans compter que l’autorisation donnée à la société promotrice d’exploiter plus de 12 500 mètres carrés de la plage est en contradiction avec les lois locales et internationales sur l’exploitation du domaine maritime. Toutes précisent qu’un projet touristique ne doit en aucun cas rompre l’unité du littoral, ce qui n’est pas le cas, conformément au décret sur base duquel la société promotrice entend exécuter son projet. Pour en revenir à la commission de l’Environnement, il convient d’indiquer qu’elle s’est attaqué hier au dossier des déchets hospitaliers. M. Chéhayeb a souligné à ce propos que la commission a voulu rouvrir ce dossier pour que le Liban puisse «se débarrasser, une fois pour toutes, des tonnes de déchets provenant des hôpitaux et qui sont jetés anarchiquement dans la plupart des régions libanaises». Si les parlementaires ont jugé opportun d’examiner ce dossier à l’heure actuelle, c’est parce que l’étude relative au traitement des déchets industriels a été achevée. M. Chéhayeb a rappelé dans ce cadre que c’est l’ancien gouvernement qui avait chargé les ministères de l’Environnement et de la Santé, ainsi que le Conseil du développement et de la reconstruction de l’entreprendre. Deux méthodes de traitement des déchets hospitaliers Ont pris part à la réunion de la commission, Mme Leila Khoury, présidente de l’Ordre des pharmaciens, Berge Hatjian, directeur général du ministère de l’Environnement, Mahmoud Osman, président du CDR, Walid Ammar, directeur général du ministère de la Santé, Fawzi Adaïmi, président du syndicat des propriétaires d’hôpitaux, Rachid Kaddoura et Charles Ghafari, vice-président et avocat de l’Ordre des médecins, et plusieurs responsables du CDR. Selon les explications de M. Chéhayeb, les organismes représentés à la réunion ont chacun donné son avis sur les moyens de se débarrasser des déchets hospitaliers. Les ministères de l’Environnement et de la Santé et le CDR ont été priés de présenter leur rapport au Conseil des ministres. De son côté, la commission compte adopter une recommandation appelant à l’application du plan proposé pour le traitement des déchets hospitaliers. Celui-ci préconise deux méthodes : le recours à un incinérateur central ou à un traitement thermique. La commission de l’Environnement a par ailleurs débattu du problème de la pollution de l’air à cause des voitures roulant au diesel. Si elle est revenue sur le sujet, c’est parce que la sous-commission, qui avait été formée pour élaborer une proposition de loi devant limiter cette forme de pollution, a constaté l’existence de nombreuses lois «contradictoires» sur le sujet. Les députés veulent toutefois préconiser une interdiction de l’importation de voitures touristiques et de mini-bus roulant au diesel, du moment qu’il sera difficile, a expliqué M. Chéhayeb, en l’absence d’un contrôle mécanique, de parvenir à régler ce problème de pollution.
Le projet, très contesté, d’un centre balnéaire qui menace de disparition la plage de Jbeil, la seule plage de sable entre Beyrouth et Batroun, (VOIR L’ORIENT-LE JOUR DU 4 FÉVRIER) est désormais au Parlement et plus exactement auprès de la commission parlementaire de l’Environnement, que préside M. Akram Chéhayeb, ancien ministre de l’Environnement. La municipalité de...