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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Diplomatie - Gérard Larcher à Baabda et au Sérail Chirac à Lahoud : le Liban peut toujours compter sur la France (photos)

Depuis que le Premier ministre français Lionel Jospin a qualifié de «terroristes» les opérations anti-israéliennes du Hezbollah, suscitant la consternation des dirigeants libanais, Paris n’arrête pas d’assurer Beyrouth de son soutien. «Le Liban peut toujours compter sur la France». Telle est la teneur du message que le président français, M. Jaques Chirac, a fait parvenir hier à son homologue libanais, le général Émile Lahoud, par le truchement du vice-président du Sénat français, M. Gérard Larcher, qui se trouve depuis quelques jours au Liban. M. Larcher, qui est également vice-président de l’Association d’amitié libano-française au Sénat, a été reçu hier par le général Lahoud et le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss. Dans ses deux déclarations à la presse, à Baabda et au Sérail, le sénateur français a insisté, à plusieurs reprises, sur le soutien de Paris au Liban et sur l’immuabilité de sa politique étrangère au Moyen-Orient. «J’ai livré au président Lahoud un message du président Chirac et du président du Sénat. C’est un message clair qui confirme que le Liban peut compter sur la France. Le président Chirac a clairement exprimé la position de la France. C’est aussi un message qui dit qu’il n’y a pas de changement à l’égard du Liban et du Proche-Orient», a déclaré M. Larcher au terme de son entretien avec le général Lahoud. Dans ses déclarations à la presse, le sénateur, qui était accompagné de l’ambassadeur de France, M. Philippe Lecourtier, a particulièrement insisté sur ce point : « La France a une politique constante en direction du Liban. Rien n’a changé. Nous sommes naturellement les amis du Liban». M. Larcher a aussi souligné l’attachement de son pays aux arrangements d’avril 1996, soulignant que les propos de M. Chirac sur l’«impartialité» de la France aux côtés des États-Unis dans le cadre des arrangements d’avril 1996 «ne signifient pas du tout que nous abandonnons nos amis, mais que mon pays veillera à ce qu’il ne se trompe pas sur les mots». «Nous avons recours à l’impartialité pour garantir la réalisation d’une paix juste, durable et équilibrée. Nous sommes les véritables amis du Liban et nous cherchons à préserver ses intérêts afin qu’il ne soit pas la victime d’un accord de paix», a-t-il ajouté. « Une réaction émotionnelle de Jospin » M. Larcher a aussi insisté sur le fait que le président Chirac a «clairement exprimé la position de la France en affirmant que sa politique n’a pas changé à l’égard du Liban» avant d’affirmer avoir débattu avec M. Hoss de «la permanence de la voix, de la position et de l’amitié sincère de tous les Français au-delà de leur appartenance politique». «Il n’y a pas une partie de la France qui serait amie du Liban et l’autre qui ne le serait pas. C’est toute la France qui est amie avec le Liban et le président Chirac m’a chargé de dire à MM. Lahoud et Hoss que la position de la France n’a pas varié d’une virgule», a-t-il poursuivi. Et d’enchaîner : « Pour moi, le Liban-Sud est occupé et il doit donc connaître la libération de ses territoires. Les frontières internationales doivent être des frontières sûres au sein desquelles les citoyens de tous les pays doivent vivre en liberté». Interrogé au sujet des propos de M. Jospin, M. Larcher a affirmé ne pas vouloir «faire leur exégèse», se contentant d’indiquer que «M. le Premier ministre a pu avoir des réactions émotionnelles». Il a noté, en réponse à une autre question, que ces déclarations ont «obligé la France à une explication» de sa position vis-à-vis de Beyrouth. Au Sérail, l’entretien s’est déroulé en présence du ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, M. Mohammed Youssef Beydoun. M. Larcher s’est félicité de ce que le chef du gouvernement ait «une vision à la fois optimiste et réaliste de ce qui peut se passer dans le cadre des accords qui pourront conduire vers une paix». «Nous comprenons aussi qu’en cas de retrait unilatéral, il conviendrait de réfléchir aux meilleures conditions de sécurité», a-t-il ajouté, en affirmant avoir également parlé d’économie avec M. Hoss.
Depuis que le Premier ministre français Lionel Jospin a qualifié de «terroristes» les opérations anti-israéliennes du Hezbollah, suscitant la consternation des dirigeants libanais, Paris n’arrête pas d’assurer Beyrouth de son soutien. «Le Liban peut toujours compter sur la France». Telle est la teneur du message que le président français, M. Jaques Chirac, a fait...