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Actualités - CHRONOLOGIE

Voile - Coupe de l'America Les Néo-Zélandais maîtres de la situation (photo)

Après leur troisième victoire samedi contre les Italiens (avec 1 minute 39 secondes d’avance malgré un spi partiellement déchiré), dans la troisième régate de la Coupe de l’America, les Néo-Zélandais sont maîtres de la situation comme en 1995. «Si les rôles avaient été inversés au départ, le vainqueur ce soir serait sans doute différent» a déclaré Brad Butterworth, le tacticien de New Zealand, voulant donner l’impression que la course restait ouverte, ce dont tout le monde doute à présent. Francesco de Angelis, le skipper italien, dont le visage triste trahissait la déception, a admis, à demi-mots que le bateau néo-zélandais était sans doute plus rapide : «Ce qui est sûr c’est qu’ils ne sont pas plus lents que nous», a dit Francesco de Angelis, plagiant une réplique de Paul Cayard, interrogé à propos de la vitesse de son bateau, par rapport à celui de Prada, pendant la finale de la Coupe Louis-Vuitton. «Mais j’aimerais voir nos deux bateaux régater dans des conditions différentes de celles que nous avons eues depuis le début, car jusqu’à présent cela a toujours été dans le même genre de vent», a ajouté De Angelis, gardant espoir de voir des circonstances plus propices permettre à Luna Rossa de gagner quelques courses. Si les Kiwis semblent avoir les capacités de gagner à nouveau 5-0 cette Coupe de l’America, pour l’intérêt de l’événement, qui au rythme actuel sera terminé mardi, il vaudrait mieux que la course se prolonge. L’idéal du point de vue des parraineurs serait de la faire durer jusqu’au week-end prochain. « Prêts à perdre quelques régates » Plusieurs éléments cependant permettent de penser qu’il faudra peut-être plus de cinq courses. «J’ai toujours dit que nous devions être prêts à perdre quelques régates. Et je pense encore que nous devons nous préparer à perdre quelques régates», a déclaré Brad Butterworth à l’AFP, samedi soir. «Nous avons discuté entre nous de l’impact pas forcément positif d’une victoire à 5-0, tant pour les challengers qui rechercheront des nouveaux sponsors que pour nous mêmes», a indiqué un membre de Team New Zealand, à titre privé, sans pour autant indiquer qu’aucune mesure particulière ne soit prise en ce sens. Le calendrier prévoit des jours de course jusqu’au 9 mars si nécessaire. À bord des bateaux, il y a eu quelques changements d’équipage. Mike Drummond a remplacé Tom Schnakenberg comme navigateur à bord de New Zealand. Russell Coutts avait indiqué au début de la Coupe, qu’il garderait sans doute Tom Schnakenberg (également coordinateur de l’équipe de design) à terre les jours avec plus de vent, l’embarquant pour les journées de tout petit temps. Les Italiens quant à eux n’ont finalement pas emmené avec eux leur dix-septième homme. «Cela dépend un peu des conditions de vent», a indiqué Francesco de Angelis. Mais certains pensent que depuis les déboires des Italiens dans la seconde régate, l’effet porte-chance assigné au vieux Toscan (Renzo Guidi, 73 ans), a disparu. Les Néo-Zélandais n’ont pour leur part jamais emmené de dix-septième homme à bord. «Nous n’avons pris aucun engagement à ce sujet à l’égard des sponsors. Nous verrons au jour le jour», avait indiqué Alan Sefton, avant le début de la Coupe de l’America. « Luna Rossa peut gagner une régate », estime John Bertrand La bateau italien Luna Rossa, malgré ses trois défaites en trois régates dans la Coupe de l’America face à New Zealand, n’a pas perdu toute chance de sauver l’honneur, estime l’Australien John Bertrand, vainqueur de l’America’s Cup en 1983. La troisième régate de la Coupe de l’America a levé bien des doutes sur le potentiel de New Zealand et de son équipage, et désormais les gens de Luna Rossa se demandent comment éviter l’humiliation d’un 5 à 0. Un funeste sort qui fut celui de Dennis Conner à la barre de Young America lorsque le légendaire skipper americain perdit pour la deuxième fois la Coupe de l’America, en 1995 face aux Néo-Zélandais. L’annulation de la quatrième régate dimanche a accordé un sursis mais n’a rien réglé des difficultés que rencontre le bateau du défi italien Prada et son skipper Francesco de Angelis. Je pense que Francesco de Angelis peut effectivement battre Russell Coutts dans une régate, explique John Bertrand, présent à Auckland et dont la société Quokka Sports a conçu et anime le site Internet de l’America’s Cup. «C’est simple, poursuit-il, il doit gagner le départ avec une longueur d’avance plus celle de son bateau et une fois devant le tenir à distance». «Lorsque nous avons battu Black Magic en 95, à San Diego c’est ce que nous avons fait. Nous l’avions mis à deux longueurs au départ et ensuite pendant toute la régate il était derrière nous à une longueur. Il n’a jamais pu passer», indique John Bertrand en évoquant sa seule victoire contre les Néo-Zélandais lors de la finale des challengers (Coupe Louis-Vuitton). Un départ décisif Interrogé sur la capacité du barreur italien à forcer le destin, Bertrand se dit convaincu que «Francesco de Angelis peut avoir l’agressivité nécessaire» tout en indiquant que pour le moment, «il ne l’a pas démontré». Jusque-là, Luna Rossa n’a pas réussi ses départs même si le deuxième jour le bateau italien est crédité d’un démarrage positif sur le plan d’eau. Mais la position de New Zealand était meilleure même avec une seconde de retard. Lundi matin, le syndicat italien a prévu de mettre ses deux bateaux à la mer. Le programme sera arrêté en fonction de la météo mais il est évident que pour ne pas rentrer avec un 5 à 0 en Italie, il faudra absolument travailler sur les dix minutes qui précèdent le départ effectif.
Après leur troisième victoire samedi contre les Italiens (avec 1 minute 39 secondes d’avance malgré un spi partiellement déchiré), dans la troisième régate de la Coupe de l’America, les Néo-Zélandais sont maîtres de la situation comme en 1995. «Si les rôles avaient été inversés au départ, le vainqueur ce soir serait sans doute différent» a déclaré Brad...