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Actualités - REPORTAGES

Artisanat - Costumes traditionnels, ce soir, au Madina Heike Weber Awad : la broderie, tout un art en symboles (photos)

Pour Heike Weber Awad, costumes et coutumes vont de pair. Installée depuis une vingtaine d’années au Liban puis en Syrie, cette femme d’origine allemande mariée à un Palestinien a non seulement adopté la culture du Moyen-Orient mais en plus, elle œuvre à la diffuser. Son atelier de Damas, appelé Anat ( déesse cananéenne de la fertilité), fait travailler près de 300 brodeuses. Heinke Weber Awad présente au public libanais, ce soir, à 20h30, au Madina, un défilé de costumes traditionnels. Les coutumes du passé recomposées de fil en aiguille… Heike Weber tient de sa belle-mère ses talents de brodeuse. Elle s’est, en effet, mise à broder pour l’impressionner. Elle a donc étudié cet art sous toutes ses coutures. Au bout d’un certain temps, à force d’ observation et de pratique, motifs, couleurs, matières et symboles n’avaient plus de secret pour elle. Aujourd’hui, elle fait le design des costumes et enseigne l’art de la broderie. Elle maintient la tradition tout en innovant dans les modèles. Des modèles originaux et uniques qu’elle crée sur coton et soie pour la mode et la décoration : vêtements, accessoires, tentures, coussins... L’atelier Anat a été fondé en 1988 dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk pour fournir un travail aux femmes. Aujourd’hui, ilr se trouve à Damas. La plupart des brodeuses viennent des villages avoisinants, du Jebel el-Arab en particulier. «En général, une femme de chaque village vient, une fois par mois, prendre du travail pour les brodeuses de son hameau.» Quand Heike s’est installée à Damas, elle ne connaissait personne. Le travail de broderie était pour elle un moyen de faire la connaissance de femmes de la ville. Elle a ouvert sa maison pour des cycles de formation. «Le noyau s’est constitué ainsi. Nous avons ouvert un atelier avec un budget de 200 dollars. Au début, on octroyait des prêts pour que les ouvrières puissent acheter un frigo par exemple. Ensuite elles nous faisaient le travail de broderie pour rembourser. À présent, elles sont payées par pièce et directement». Heike Weber s’est fixé un but : faire découvrir les beautés de la broderie. Mais elle veut également tisser un lien entre les ouvrières, ces femmes à revenu limité, et leurs clientes. À cette fin, elle donne des conférences dans les écoles des missions étrangères pour sensibiliser les élèves au travail artisanal mais aussi sur la condition des travailleuses. Sans plus broder autour de son travail, Heike Weber Awad convie les inconditionnels du patrimoine tout comme les curieux à découvrir 130 modèles. Rendez-vous au Madina ce soir pour le défilé de mode ou demain mardi pour une exposition des costumes et accessoires traditionnels. De 10h à 22h.
Pour Heike Weber Awad, costumes et coutumes vont de pair. Installée depuis une vingtaine d’années au Liban puis en Syrie, cette femme d’origine allemande mariée à un Palestinien a non seulement adopté la culture du Moyen-Orient mais en plus, elle œuvre à la diffuser. Son atelier de Damas, appelé Anat ( déesse cananéenne de la fertilité), fait travailler près de 300 brodeuses....