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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Chamseddine invite le gouvernement français à démissionner

Les propos tenus par le Premier ministre français Lionel Jospin ont suscité une vague de protestations et d’indignation dans les milieux religieux et politiques libanais. Le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine, a invité hier le gouvernement français à démissionner, après les déclarations de Lionel Jospin contre le Hezbollah. «Cette affaire ne mérite pas moins que la démission du gouvernement français», a déclaré cheikh Chamseddine lors du prêche de vendredi. Le dignitaire chiite s’est demandé «comment le gouvernement Libanais pourra dans le futur traiter avec M. Jospin, qui n’est pas différent d’un ministre israélien ?». Cheikh Chamseddine considère que «c’est un grand problème et l’État français et sa direction devraient corriger le tir immédiatement». «Cet homme a incité les Israéliens à nous tuer et maintenant il nous demande de ne pas viser les soldats israéliens alors que l’objectif, l’honneur et la dignité de la Résistance sont de tuer les soldats israéliens», s’est-il indigné. «Quand Jospin demande que soient protégés les soldats israéliens cela signifie que le Premier ministre français est en train de dire que l’occupation par Israël du Liban-Sud est légale», a ajouté cheikh Chamseddine qui a rappelé que «les pires infortunes des Arabes sont venues des gouvernements socialistes français ou autres». Cheikh Chamseddine a indiqué qu’il «ne considère pas que les propos de M. Jospin reflètent la position officielle de l’État français». Husseini en appelle à Chirac L’ancien président de la Chambre Hussein Husseini a appelé le président Jacques Chirac «à rectifier les propos tenus par son Premier ministre». «Nous refusons de croire que les déclarations de M. Jospin reflètent la position officielle française», a-t-il ajouté. M. Husseini a relevé la contradiction entre les propos de M. Jospin et la politique adoptée par la France au Liban. M. Ali el-Khalil, président de la commission parlementaire des Affaires étrangères, a indiqué que «les déclarations de M. Jospin ne reflétaient pas la politique adoptée par M. Chirac». «Elles sont contradictoires avec la politique de soutien au Liban adoptée par la France», a-t-il ajouté. Le député Marwan Farès a pour sa part considéré que les propos du Premier ministre français «étaient en contradiction avec les conventions internationales qui distinguent entre l’agresseur et l’agressé». M. Jamil Chammas a indiqué que les déclarations de M. Jospin étaient un affront à tous les résistants français puisque le Premier ministre français a qualifié les résistants de «terroristes». Enfin, l’ancien député Mohammad Kabbani a déclaré «être indigné par les propos de M. Jospin». «Cette prise de position n’est pas compatible avec l’histoire de la politique française, qui a de tout temps cherché à conforter l’amitié franco-arabe», a ajouté M. Kabbani, qui s’est étonné de voir «le Premier ministre d’une puissance européenne justifier les agressions barbares que subissent les citoyens libanais».
Les propos tenus par le Premier ministre français Lionel Jospin ont suscité une vague de protestations et d’indignation dans les milieux religieux et politiques libanais. Le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine, a invité hier le gouvernement français à démissionner, après les déclarations de Lionel Jospin contre le Hezbollah. «Cette...