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Actualités - REPORTAGES

Drogue - Un rapport de l'OICS met en garde contre le blanchiment d'argent L'ONU presse le Liban de limiter le secret bancaire

Le rapport annuel de l’Onu sur les drogues a critiqué le Liban pour ses réticences à imposer certaines limites au secret bancaire afin d’empêcher le blanchiment de l’argent des trafiquants de stupéfiants. Dans son rapport annuel qui doit être rendu public aujourd’hui, mercredi, l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) demande au Liban de «réformer ses lois afin que les autorités judiciaires puissent suspendre le secret bancaire quand elles enquêtent sur des activités criminelles». «Faute de quoi, prévient l’OICS, le Liban attirera des trafiquants internationaux de drogue et des groupements criminels désireux de dissimuler leurs revenus illicites, au risque de saper les institutions financières, économiques et politiques du pays, et de compromettre le développement de l’économie nationale». Si l’OICS (dont le siège est à Vienne) «prend note de la position du gouvernement libanais selon laquelle le secret bancaire est indispensable à l’essor et le développement de l’économie nationale», il juge qu’un secret bancaire total risque de favoriser les opérations de blanchiment d’argent. En outre, l’OICS rappelle que le but n’est pas d’exiger la levée totale du secret bancaire, mais d’«éviter que le secret bancaire permette aux trafiquants de drogue et aux organisations criminelles de jouir de l’impunité et de prospérer». Côté législation, le rapport note que Bahrein, le Koweït et Israël préparent chacun leur projet de loi contre le blanchiment d’argent tandis que la Syrie s’apprête à en faire autant. En revanche, des pays comme les Émirats arabes unis, qui ont déjà préparé ce type de projets de loi, ont été invités à «les faire adopter dès que possible». Le rapport souligne en outre que le cannabis demeure la drogue la plus cultivée dans la région, notamment en Israël, en Jordanie, en Turquie et dans les territoires autonomes palestiniens. Au Liban, note l’OICS, «les campagnes d’éradication visant à mettre fin à la culture illicite du cannabis sur de petites surfaces se poursuivent». Par ailleurs, le rapport de l’Onu a félicité l’Iran pour sa lutte contre la drogue. Le document souligne que «quatre-vingt pour cent des saisies d’opium dans le monde sont le fait des autorités iraniennes, qui ont subi de lourdes pertes en vies humaines et ont consenti d’énormes sacrifices financiers». L’OICS «félicite la République islamique d’Iran de sa contribution décisive». Téhéran a accepté l’an dernier l’installation d’un bureau du Programme des Nations unies pour le contrôle international des drogues (Pnucid), «confirmant ainsi sa volonté de coopérer au niveau international dans la lutte contre l’abus et le trafic de drogues», selon l’OICS.
Le rapport annuel de l’Onu sur les drogues a critiqué le Liban pour ses réticences à imposer certaines limites au secret bancaire afin d’empêcher le blanchiment de l’argent des trafiquants de stupéfiants. Dans son rapport annuel qui doit être rendu public aujourd’hui, mercredi, l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) demande au Liban de «réformer...