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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Diplomatie - L'ancien responsable US reçu par Lahoud et Hoss Djerjian : manquer l'occasion de la paix serait une tragédie (photo)

L’ancien secrétaire d’État adjoint américain pour les Affaires du Moyen-Orient Edward Djerejian a estimé hier à Beyrouth que les chances de paix étaient réelles entre Israël et la Syrie et que ce serait «une tragédie» que de manquer l’occasion qui se présente. M. Djerejian s’exprimait devant des journalistes à l’issue d’un entretien avec le chef du gouvernement Sélim Hoss, en compagnie de l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth David Satterfield. MM. Djerejian et Satterfield devaient également être reçus à Baabda par le président de la République Émile Lahoud. «Nous avons examiné le processus de paix et ses répercussions sur le Liban. Je pense qu’il existe un consensus sur la nécessité d’une reprise très rapide des pourparlers syro-israéliens et libano-israéliens dans la conjoncture actuelle», a déclaré M. Djerejian. «L’avenir du Liban sera dessiné en conséquence du succès ou de l’échec de ces négociations», a ajouté l’ancien responsable américain, qui se trouve à Beyrouth pour donner une conférence sur ce thème à l’invitation du Centre libanais d’études politiques, une institution privée. «Je pense que les négociations avec Israël peuvent reprendre sur les volets syrien et libanais et réussir dans cette conjoncture avec la volonté politique nécessaire et le courage des dirigeants israéliens, syriens, libanais et américains. Mais si l’occasion était manquée, ce serait une tragédie», a-t-il dit. «Reprenez l’histoire du processus de paix israélo-arabe. Vous constaterez qu’il s’agit d’une série d’occasions manquées», a-t-il ajouté. «Tel fut le cas, selon lui, en août 1993 (les accords d’Oslo) et en novembre 1995 (l’assassinat d’Yitzhak Rabin)». La paix est l’unique solution pour les problèmes dont souffre le Liban actuellement, mais aussi Israël, les Palestiniens et la Syrie. «Il faut aller de l’avant dans les négociations conformément à des bases justes, globales et bien définies dans le temps», a encore dit M. Djerejian. Au sujet des récents développements sur le plan militaire, il a estimé qu’il n’y avait «absolument aucune raison pour que des installations ou des objectifs civils soient pris pour cible des deux côtés». «Toutes les parties doivent respecter les arrangements d’avril 1996 et en même temps faire progresser le processus de paix. Tel est notre but aujourd’hui et nous ferons tout ce qu’il faudra pour aider à parvenir à cette fin», a-t-il promis, tout en précisant qu’il se trouvait au Liban à titre privé et qu’il n’était porteur d’aucun message de l’Administration américaine. M. Djerejian, ancien ambassadeur en Israël et en Syrie, avait déjà été reçu par le chef de l’État en juin dernier, alors qu’il effectuait en compagnie de l’ancien secrétaire d’État James Baker une visite privée à Beyrouth, après avoir été reçu à Damas par le président syrien Hafez el-Assad. Il devait également rencontrer hier l’ancien chef du gouvernement Rafic Hariri.
L’ancien secrétaire d’État adjoint américain pour les Affaires du Moyen-Orient Edward Djerejian a estimé hier à Beyrouth que les chances de paix étaient réelles entre Israël et la Syrie et que ce serait «une tragédie» que de manquer l’occasion qui se présente. M. Djerejian s’exprimait devant des journalistes à l’issue d’un entretien avec le chef du...