Manifestation Un millier de kurdes réclament la libération d'Ocalan

Un millier de Kurdes ont manifesté hier à Beyrouth pour réclamer le droit de leur peuple à l’autodétermination, à l’occasion du premier anniversaire de l’arrestation de leur leader Abdullah Öcalan au Kenya. Des militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ainsi que d’autres formations politiques kurdes, des femmes et des enfants en habit national ont défilé sous une pluie battante sur un parcours de plus de 2 km en scandant en kurde «Liberté pour Öcalan ! Paix au Kurdistan !». «Ô commandant, un regard de tes yeux est plus grand que toutes les prisons fascistes du monde», pouvait-t-on lire sur une pancarte brandie par une fillette, le front ceint d’un bandeau rouge, portée sur les épaules de son père. «Vive la lutte de notre peuple pour la paix et la démocratie au Kurdistan !», lisait-on sur une autre, accrochée sous un immense portrait peint à la main, représentant Öcalan devant des centaines de combattants du PKK en armes marchant dans la montagne. La plupart des manifestants portaient des tee-shirts avec des portraits d’Apo, surnom du leader kurde condamné à mort en Turquie. Arrivés devant la Maison des Nations unies, où un service d’ordre avait été déployé, les manifestants ont remis aux responsables un communiqué adressé au secrétaire général de l’Onu et aux membres du tribunal des droits de l’homme. Ils réclament notamment la libération d’Apo, estimant «qu’il n’y a pas de vie sans lui et pas de Kurdistan sans liberté» et exigent qu’il soit «jugé non pas en tant qu’individu, mais en sa qualité de porteur de la cause d’un peuple». Le texte, signé de «la communauté kurde libanaise», dénonce en outre les bombardements aériens israéliens «barbares» qui ont détruit la semaine dernière trois installations électriques au Liban.