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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Japon Un militant de l'Armée rouge japonaise baptisé avant son mariage en prison

Un des cinq militants de l’Armée rouge japonaise détenus depuis trois ans au Liban, Masao Adashi, âgé de 61 ans, a été baptisé hier avant son mariage avec une Libanaise, annoncé pour lundi prochain. Un prêtre de rite grec-orthodoxe, Sélim Maalouf, lui a donné le baptême à l’hôpital Ghossein, à Hazmiyé, où il avait été transféré à l’aube pour des soins dentaires. Le procureur général de la République Adnane Addoum a indiqué aux journalistes qu’il avait autorisé le transfert de la prison et permis au père Maalouf de procéder au baptême. Il a en outre annoncé que le mariage de Masao Adachi avec Oumaya Abboud, une infirmière de 35 ans, spécialisée dans le traitement par acupuncture, aura lieu lundi à la prison centrale de Roumié, près de Beyrouth. Les médias sont autorisés à couvrir le mariage, a ajouté M. Addoum, qui a donné son consentement à la liste des invités, parmi lesquels figurent le député nassérien Najah Wakim, surnommé «l’enfant terrible» du Parlement. Le mariage d’Adashi avec Oumaya Abboud, arrêtée en 1997, en même temps que les cinq Japonais, jugée innocente puis relâchée, ne signifie pas qu’il puisse obtenir automatiquement la nationalité libanaise, aux termes de la loi de ce pays. Adashi et ses quatre compagnons, Kozuo Tohira, Haruo Wako, Mariko Yamamota, et Kozo Okamoto, unique survivant de l’attentat de 1972 contre l’aéroport de Lod-Tel-Aviv (26 morts), purgent une peine de prison de trois ans pour faux et usage de faux et séjour illégal au Liban, qui expire le 6 mars. Le Japon a demandé leur extradition, mais la justice a rejeté cette demande, selon le comité de soutien aux militants de l’Armée rouge. M. Addoum, qui avait remis son rapport au ministre de la Justice le 7 février, s’était abstenu de dévoiler sa décision à ce sujet. Il avait toutefois précisé que les Japonais seraient de toute manière expulsés, comme le stipule notamment le jugement prononcé en 1997. Des Libanais répudieront leur pays s’il livre les militants de l’Armée rouge L’Armée rouge avait mené dans les années 70 une série d’attentats contre les «intérêts impérialistes» dans le monde, y compris au Japon. Le plus meurtrier avait été celui de l’aéroport de Lod-Tel-Aviv. Cent cinquante Libanais ont annoncé leur volonté de renoncer à leur nationalité si l’État livrait aux autorités japonaises les militants de l’Armée rouge détenus depuis trois ans au Liban. Une pétition en ce sens a été remise au secrétariat du Conseil des ministres lors d’un rassemblement devant le siège du gouvernement à Beyrouth des protestataires qui brandissaient des banderoles assurant que «leur arrestation était un crime, leur livraison serait une trahison». Les signataires de la pétition, dont l’AFP a obtenu une copie, sont dans leur écrasante majorité des étudiants. «Nous soussignés, demandons au gouvernement de nous retirer la nationalité libanaise si l’État décide d’extrader ou de livrer n’importe lequel des Japonais détenus et nous affirmons que nous ne tirerions aucune gloire de relever d’un État qui vend les résistants», souligne l’en-tête de la pétition.
Un des cinq militants de l’Armée rouge japonaise détenus depuis trois ans au Liban, Masao Adashi, âgé de 61 ans, a été baptisé hier avant son mariage avec une Libanaise, annoncé pour lundi prochain. Un prêtre de rite grec-orthodoxe, Sélim Maalouf, lui a donné le baptême à l’hôpital Ghossein, à Hazmiyé, où il avait été transféré à l’aube pour des soins...