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Actualités - CHRONOLOGIE

Beyrouth-Erevan - Journée marathon du président arménien Kotcharian : nous souhaitons voir un Liban prospère dans une région pacifiée

Le président arménien Robert Kotcharian a affirmé hier l’appui de son pays aux résolutions internationales concernant le Liban et exprimé l’espoir de voir «un Liban prospère dans une région où la paix et la stabilité règneront». M. Kotcharian clôturera cet après-midi une visite de trois jours à Beyrouth, par un entretien au Sérail avec le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss. Hier, il s’est rendu auprès du président de la Chambre, M. Nabih Berry. Au deuxième jour de sa visite à Beyrouth, le président arménien a eu un entretien avec le chef du Parlement, place de l’Étoile, où un accueil officiel lui a été réservé, à son arrivée à midi. MM. Kotcharian et Berry ont eu un entretien en tête à tête dans le bureau du chef du Parlement avant de visiter l’Hémicycle en compagnie de la délégation arménienne et des membres du bureau de la Chambre. Le chef du Parlement devait expliquer à son hôte le mécanisme des réunions parlementaires ainsi que le rôle joué aussi bien par les émigrés que par les Arméniens au niveau du développement du Liban. Répondant aux questions de la presse à sa sortie du Parlement, M. Kotcharian a qualifié sa visite au Liban de «fructueuse», assurant que les relations libano-arméniennes seront développées sur tous les plans. Interrogé au sujet de l’alliance libano-turque, il a répondu en estimant que chaque pays est «libre de nouer les liens qu’il veut avec ses voisins». Le président arménien a toutefois indiqué que son pays n’apprécie pas particulièrement l’alliance israélo-turque, après avoir rappelé qu’Erevan n’entretient pas de relations avec Ankara. «Il ne faut pas que cette alliance soit dirigée contre un pays tiers, qui peut être le Liban ou l’Arménie, ou tout autre pays de la région», a-t-il insisté. M. Kotcharian s’est ensuite rendu en compagnie de M. Berry au siège de la présidence de la Chambre à Aïn el-Tiné, où un déjeuner a été offert en son honneur. Auparavant, le président arménien s’était rendu au siège de l’Université libanaise où il a été notamment accueilli par le recteur de l’Université, M. Assaad Diab, et les membres du Conseil de l’Université, en présence des ministres du Tourisme et de l’Enseignement supérieur, MM. Arthur Nazarian et Mohamed Youssef Beydoun. Après le discours du doyen de la faculté de droit et des sciences politiques, M. Ibrahim Kobeysi, M. Diab devait décerner à son hôte un doctorat honoris causa en sciences politiques. Un doctorat honoris causa en sciences politiques Prenant la parole à cette occasion, le président Kotcharian a salué cette initiative qu’il a considérée comme étant «un pas symbolique sur la voie de la consolidation des relations libano-arméniennes». Il s’est aussi félicité de ce que le doctorat lui est décerné par «l’université d’un pays qui a à son actif plusieurs réalisations au niveau de l’édification d’institutions démocratiques, de la consolidation de la tolérance religieuse et de la coexistence entre les minorités nationales». Et d’ajouter : «J’aurai voulu poursuivre mes études, mais le développement de la situation (dans mon pays) m’a poussé vers le domaine militaire. J’ai occupé ensuite des postes de responsabilité dans deux pays : chef du gouvernement dans un État qui n’était pas reconnu internationalement (le Nagorny-Karabakh) et président de la République dans un autre qui l’était (Arménie). C’est donc la première fois que j’obtiens un doctorat. Le titre de docteur aura une grande influence sur ma vie. À l’avenir, lorsque je cesserai d’être actif dans le domaine politique, je me consacrerai aux études en me rappelant que j’ai obtenu un doctorat honoris causa de votre université. Je vous remercie de m’avoir rappelé ce que je dois faire à l’avenir». M. Kotcharian avait auparavant exprimé l’appui de son pays aux résolutions internationales concernant le Liban, affirmant que l’Arménie suit avec un intérêt particulier les développements au Moyen-Orient. «Comme nous vivons nous aussi dans une région compliquée, nous sommes parfaitement conscients de nombreux obstacles à des règlements acceptables aux conflits existants. Nous souhaitons quand même voir un Liban prospère dans une région où la paix et la stabilité prévalent», a-t-il indiqué. Dans la matinée, M. Kotcharian a reçu à l’hôtel Vendôme, où il séjourne, une délégation de la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth. Il s’est ensuite rendu en compagnie du ministre de la Défense, M. Ghazi Zeayter, au monument du Soldat inconnu au pied duquel il a déposé une couronne de fleurs. Dans l’après-midi, il a rendu visite aux chefs des trois communautés religieuses arméniennes au Liban : orthodoxe, catholique et évangélique, NN.SS. Aram Ier, Nercès Bedros XIX, Meguerditch Guiragossian. En soirée, M. Kotcharian a assisté à un concert de musique classique donné à l’Unesco, en présence de Mme Lahoud et de nombreux officiels.
Le président arménien Robert Kotcharian a affirmé hier l’appui de son pays aux résolutions internationales concernant le Liban et exprimé l’espoir de voir «un Liban prospère dans une région où la paix et la stabilité règneront». M. Kotcharian clôturera cet après-midi une visite de trois jours à Beyrouth, par un entretien au Sérail avec le chef du gouvernement, M....