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Actualités - ANALYSE

Législatives - Une échéance cruciale en été L'est politique convaincu de l'inanité du boycottage

Les graves développements des deux dernières semaines ne doivent pas faire oublier qu’une importante échéance attend le Liban en été. Dans les milieux politiques représentatifs de la communauté chrétienne, les esprits sont fixés sur cette date qui pourrait marquer un bouleversement de l’échiquier politique local. Les avis de toutes les parties convergent sur un point central : l’abandon de la politique de boycottage suivie en 1992 et 1996, notamment par les représentants de l’électorat chrétien qui se trouvent en exil. L’expérience a prouvé que la participation au processus électoral est plus efficace que le boycottage, pour mettre l’opposition en relief. Cela dit, les parties en présence demeurent réservées sur leur attitude définitive, à l’exception peut-être de M. Raymond Eddé, qui affiche sa préférence pour une prorogation du mandat de la Chambre des députés, en attendant le départ du Liban de toutes les troupes étrangères qui, seul, créera le climat favorable à des élections libres et démocratiques. En dépit de cette position de principe, on assure, dans les milieux du Bloc national, que le parti pourrait ne pas avancer de candidatures, mais que son électorat pourrait adopter une attitude plus active aux législatives, et montrer qu’il peut compter avec le poids moral et la crédibilité de son leader, pour faire la différence au niveau de certaines alliances. En ce qui concerne le courant aouniste, tout indique qu’il participera activement aux législatives, notamment en avançant des candidatures, afin de faire entendre sa voix au sein de l’hémicycle. Plus d’assises élargies à Bkerké Toutefois, il semble improbable de renflouer le «rassemblement national» qui comprenait le président Amine Gemayel, le général Michel Aoun et M. Dory Chamoun. La tiédeur des rapports entre le général Aoun et M. Chamoun, depuis la décision de ce dernier de se porter candidat aux municipales, empêche toute perspective dans ce domaine. Il n’existe plus de contacts, entre les deux hommes, depuis lors, et des efforts de rapprochement ont échoué. M. Chamoun assure ne plus vouloir «regarder en arrière», et est déterminé à agir conformément aux vœux de son parti, dont il a pris la décision de rajeunir les cadres. Le PNL, assure-t-on, est l’un des rares partis qui continue d’attirer la jeunesse en ce moment. La rupture des contacts entre les chefs politiques au Liban et à l’étranger n’empêchera pas, toutefois, que des alliances locales soient nouées, et que des concertations indirectes se produisent sur la conduite de la bataille électorale. L’un des objectifs du PNL, cette fois, c’est d’obtenir une participation massive de l’électorat. Des nostalgiques cherchent, par ailleurs, à utiliser le vieux slogan mobilisateur de l’unité des rangs chrétiens, et appellent notamment à la tenue d’assises chrétiennes élargies à Bkerké. Mais le chef de l’Église maronite ne l’entend pas de cette oreille et veut éviter à tout prix tout ce qui rappelle la période de la guerre. Il conseille donc que ce genre d’assises se tienne en un autre endroit.
Les graves développements des deux dernières semaines ne doivent pas faire oublier qu’une importante échéance attend le Liban en été. Dans les milieux politiques représentatifs de la communauté chrétienne, les esprits sont fixés sur cette date qui pourrait marquer un bouleversement de l’échiquier politique local. Les avis de toutes les parties convergent sur un point...