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Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

A l'occasion du 125e anniversaire de l'USJ Santé et formation médicale pour demain

Le Liban accueillera les 2 et 3 mars 2000 un grand colloque international sur la santé. Ce colloque, organisé par les facultés et instituts des sciences médicales de l’Université Saint-Joseph sur le thème : «Les facultés des sciences médicales face aux impératifs de la santé au début du 21e siècle», se tiendra sur le campus des sciences médicales à l’occasion du 125e anniversaire de l’Université Saint-Joseph. Trois thèmes sont à l’ordre du jour : impératifs de formation, impératifs de recherche, santé, gestion et économie. Nous publions ci-après le texte de présentation du colloque, par le professeur Pierre Farah, doyen de la faculté de médecine de l’USJ. À l’occasion du 125e anniversaire de la création de l’Université Saint-Joseph, les facultés et instituts des sciences médicales ont cherché à établir ensemble les lignes directives d’une réflexion sur les impératifs de la santé au début du 21e siècle. Cela suppose que ces facultés et instituts, responsables chacun d’un secteur disciplinaire, se considèrent désormais solidaires dans la réflexion sur ces impératifs, prenant en compte la santé comme un concept global intégrant et dépassant leurs différentes disciplines. Les lignes directives qui seront abordées au cours du colloque concernent : 1. la formation des étudiants : en plus de la formation scientifique et professionnelle propre, cette formation devra privilégier l’approche communautaire, c’est-à-dire la perspective d’une santé publique à partir des problèmes posés par chaque individu. La pédagogie médicale, un autre volet de cette formation, constitue actuellement une discipline à part entière. Le cours magistral, dispensé à un groupe plus ou moins important d’étudiants (50 à 100 ou plus), met en avant le rôle de l’enseignant sans tenir compte tout à fait de l’apprenant. Le cours magistral reste utile et nécessaire comme cours d’introduction à une matière ou comme cours de synthèse, mais il est remplacé de plus en plus par un enseignement par petits groupes où l’étudiant, à partir d’un problème posé, apprend à aller au devant de l’information, à l’interpréter, à la contextualiser. L’enseignement est alors centré sur l’étudiant qui devient acteur et responsable de son propre apprentissage. Cette formation est indispensable pour le futur médecin qui sera confronté à une masse de données nouvelles et qui doit apprendre à sélectionner, à gérer son information ; 2. la recherche : elle fait partie intégrante de la faculté de médecine et de la formation du futur médecin. Elle comprend bien sûr celle réalisée dans des laboratoires qui nécessite un potentiel humain qualifié ainsi que des ressources financières souvent importantes; mais elle comprend aussi l’initiation des étudiants à la méthodologie de la recherche, à l’analyse des résultats, à la lecture critique de la littérature. Il est impératif que l’étudiant apprenne à vivre le présent de sa pratique médicale quotidienne comme une recherche permanente de la vérité ; 3. l’économie et la gestion en santé : elles retiennent actuellement l’attention de tous les gouvernements. «La santé, dit-on, n’a pas de prix, mais elle a un coût» et ce coût est exorbitant et jusqu’à présent difficilement contrôlable, même par les pays les plus riches. La gestion de la santé, comme le rappelle le Dr Tobie Zakhia, «c’est la mise en œuvre des ressources pour atteindre les objectifs préalablement fixés dans le cadre d’une politique déterminée». Le choix d’une politique n’est pas aisé, surtout dans un pays comme le nôtre où le secteur privé l’emporte en matière de gestion de santé sur le secteur publie et où l’économie est particulièrement éprouvée par les années de guerre. Une réflexion sur ces problèmes sera entreprise sous la direction du Dr Tobie Zakhia, avec la participation d’éminentes personnalités qui ont une large expérience dans ce domaine. * * * Outre les participants libanais, le colloque réunira des spécialistes venant d’horizons divers (France, Canada, États-Unis, Belgique, Maroc...). Parmi les intervenants au colloque, il y a lieu de signaler en particulier : – le Pr Négib Ouariti-Zerouali, ministre de la Recherche et des Enseignements supérieurs du Maroc, qui présidera la séance inaugurale; – le Pr Jean-François Mattei, professeur de pédiatrie et de génétique médicale, député des Bouches-du-Rhône; – M. Marwan Hamadé, député, ancien ministre de la Santé; – le Pr Christian de Duve, prix Nobel de biologie, directeur du «Christian de Duve Institute of Cellular Pathology» ; – le Pr Alexandre Walker, directeur du département de santé publique à la Harvard University; – le Pr Alain Touraine, sociologue, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, qui donnera la conférence de clôture.
Le Liban accueillera les 2 et 3 mars 2000 un grand colloque international sur la santé. Ce colloque, organisé par les facultés et instituts des sciences médicales de l’Université Saint-Joseph sur le thème : «Les facultés des sciences médicales face aux impératifs de la santé au début du 21e siècle», se tiendra sur le campus des sciences médicales à l’occasion du...