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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Les Etats-Unis nuancent leur position Le bombardement de centrales électriques viole les arrangements d'avril, reconnaît Washington

Le bombardement des infrastructures civiles libanaises par Israël constitue «une violation» des arrangements d’avril 1996, a reconnu hier à Doha (Qatar) un haut responsable américain, Edward Walker. Washington avait jusqu’ici justifié les frappes israéliennes sur les centrales électriques libanaises, estimant qu’il s’agissait d’une riposte à des «violations» commises par le Hezbollah. Les raids israéliens «constituent sans doute une violation des arrangements d’avril», a déclaré M. Walker, sous-secrétaire d’État pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, qui était interrogé par la chaîne satellitaire qatariote al-Jazira. M. Walker a cependant réitéré que le Hezbollah avait également violé ces arrangements qui interdisent que les zones habitées soient la cible ou l’origine de tirs sur la partie adverse. «En réalité, a-t-il dit, le nombre de cas examinés le mois dernier par le comité» chargé de superviser l’accord d’avril «était de 17 violations de la part du Hezbollah». «Il est temps de remettre le processus de paix sur les rails et de mettre fin à la violence. Le véritable problème est que le Liban est en train de payer pour les fautes des autres», a-t-il dit. «Nous voulons revenir aux principes fondamentaux, parvenir à un traité de paix entre la Syrie et Israël, et le Liban et Israël», a-t-il poursuivi. «Je ne pense pas qu’ils (les Israéliens) veulent se retirer du comité d’avril, je crois que cet arrangement a prouvé sa valeur avec les jours qui ont passé, et je crois vraiment qu’il faut le réactiver et l’appliquer», a-t-il encore dit. M. Walker effectuait son premier déplacement dans le Golfe depuis sa nomination au poste de sous-secrétaire d’État. Après le Koweit et le Qatar, il doit se rendre aux Emirats arabes unis, dans le sultanat d’Oman, en Arabie séoudite et au Yémen. La France préoccupée Par ailleurs, la France, toujours «préoccupée par les risques d’escalade» au Liban, avait renouvelé samedi ses appels pour que les protagonistes évitent les «débordements» pouvant porter atteinte à la poursuite des négociations de paix israélo-syriennes. «Il est plus que jamais indispensable que toutes les parties agissent avec un très grand sens de leurs responsabilités, respectent strictement les dispositions des arrangements d’avril 1996 et conjurent tout risque de débordements susceptibles de porter atteinte à la poursuite des négociations de paix», a indiqué la porte-parole du Quai d’Orsay Anne Gazeau-Secret. «La France est préoccupée par les risques d’escalade», a ajouté la porte-parole. Elle a une nouvelle fois souligné la nécessité d’une réunion «dans les meilleurs délais» du comité international de surveillance, chargé de veiller au respect des arrangements d’avril. La délégation israélienne au comité de surveillance avait été rappelée vendredi par son gouvernement à l’annonce de la mort d’un soldat israélien tué par le Hezbollah. De son côté, le chef de la diplomatie française Hubert Védrine a souligné le souci de son pays de «voir baisser la tension» à la frontière libano-israélienne, au cours d’un entretien téléphonique samedi avec son homologue iranien Kamal Kharazi.
Le bombardement des infrastructures civiles libanaises par Israël constitue «une violation» des arrangements d’avril 1996, a reconnu hier à Doha (Qatar) un haut responsable américain, Edward Walker. Washington avait jusqu’ici justifié les frappes israéliennes sur les centrales électriques libanaises, estimant qu’il s’agissait d’une riposte à des «violations»...