Philippines Les rebelles communistes ont exécuté 4000 des leurs

Les rebelles communistes philippins ont exécuté plus de 4 000 des leurs lors de purges qui ont duré cinq ans de 1986 à 1991, a affirmé hier l’armée philippine. Parmi ces victimes, 2 214 étaient des combattants actifs et 1 793 étaient des sympathisants, selon le renseignement militaire. Les leaders rebelles ont mené ces purges dans l’île de Mindanao (sud), fief de la rébellion communiste, à la suite d’une série d’arrestations et de revers sur le champ de bataille en 1986. Selon un officier du renseignement militaire qui a requis l’anonymat, seuls 15 % des victimes étaient effectivement des agents de l’armée philippine. Jusqu’à présent, 416 corps ont été retrouvés dans des charniers dont l’emplacement a été révélé par d’anciens guérilleros. Le dernier charnier découvert il y a quelques jours contenait les restes de 110 cadavres dans le village de Taglimao (sud), selon l’armée. Le porte-parole des forces armées, le général Nestor Castillo, a mis en cause Jose Maria Sison, soupçonné d’être le véritable chef du Parti communiste des Philippines clandestin, pour ces purges.