Washington : le Hezbollah veut détruire les perspectives de paix

Les États-Unis ont rejeté vendredi sur le Hezbollah la responsabilité de l’annulation de la réunion du comité de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud. «Malheureusement, les travaux (du comité) ont été délibérément interrompus par les pertes qu’Israël a subies alors que la réunion était en cours», a indiqué le porte-parole du département d’État James Rubin. Il a jugé l’action du Hezbollah «extrêmement regrettable». «Nous ne pouvons interpréter ce développement que comme une tentative délibérée du Hezbollah pour détruire les perspectives de paix dans la région», a ajouté M. Rubin. Le porte-parole américain a appelé la Syrie à user de son influence sur le Hezbollah pour parvenir à une fin des hostilités dans le secteur. «Il est évident que la Syrie a une influence sur le Hezbollah, et à ce stade nous pensons à l’évidence qu’elle doit user de son influence plus efficacement», a dit M. Rubin. Appel de Clinton Pour sa part, le président Bill Clinton a exhorté Israël et la Syrie à reprendre leurs négociations de paix pour empêcher toute nouvelle dégradation de la situation à la frontière libano-israélienne et a ajouté qu’il gardait «espoir». M. Clinton a souligné que les événements de ces derniers jours au Liban-Sud devraient être «une raison de plus de reprendre le processus de paix avec une ferme détermination». «Une paix globale entre Israël, la Syrie et le Liban est le seul moyen de résoudre les problèmes qui surviennent régulièrement depuis des années le long de la frontière» (israélo-libanaise), a ajouté M. Clinton en s’adressant à la presse. «La paix entre Israël et les Palestiniens est également indispensable pour résoudre les problèmes lancinants qui se reproduisent régulièrement», a-t-il ajouté. Il a estimé que les parties semblaient vouloir garder «le contrôle de la situation». «Les Israéliens ont pris les mesures de représailles qu’ils estimaient devoir prendre», a-t-il déclaré. M. Clinton a constaté, malgré tout, «une certaine retenue dans l’espoir de maintenir en vie le processus de paix». Bill Clinton a ajouté que les dirigeants israéliens et syriens n’avaient pas abandonné leurs espoirs de paix. «Il y a certes beaucoup de pressions, de la colère», a-t-il dit en se déclarant surpris qu’il y ait «toujours autant de malentendus entre les parties». «Mais je garde espoir», a-t-il dit.