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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Conférence - Le Dr Karam invité du Lions Club de Kaslik L'aide à l'Etat à la santé en net accroissement(photos)

La santé publique représente un domaine prioritaire de développement social et économique, dont les activités devraient être basées sur une stratégie qui intègre les meilleures possibilités d’action, impliquant aussi bien les professionnels de santé que toute la communauté libanaise. Et c’est précisément ce sujet qui a servi de thème à la rencontre, à l’ATCL, qui a groupé autour du ministre de la Santé, le Dr Karam Karam, médecins et spécialistes, venus exposer leurs idées sur la question. Invité par le Lions Club de Kaslik, le ministre de la Santé a prononcé une intervention qui a porté sur «la santé au Liban, stratégies futures», et dans laquelle il a fait valoir que tout développement durable de ce secteur, ébranlé par de longues années de guerre, doit impérativement impliquer la participation effective de la collectivité à une stratégie générale portant sur la promotion aussi bien de la santé que du bien-être. Il faut dire qu’une approche communautaire de la santé constitue, de toute évidence, un moyen de rendre le service public plus efficace et de faire en sorte que la santé dite «publique» le soit elle aussi et de mieux en mieux. Dans cette perspective, le ministre a cité plusieurs projets de réforme de la santé, qui ont été entièrement financés par le biais de donations émanant du secteur privé. Il s’agit, à titre d’exemple, du poste pharmaceutique de la Quarantaine et du projet des «cartes médicales», qui doit entrer en application d’ici la semaine prochaine. À cette occasion, la première «carte médicale» sera remise au président de la République, le général Émile Lahoud. Dans une première étape, ce sont les hôpitaux gouvernementaux de Dahr el-Bachek, de Nabatiyeh et de Tannourine qui vont être dotés du système électronique de contrôle des cartes médicales. Les centres hospitaliers privés bénéficieront, quant à eux, ultérieurement de ce système. Nombre de lits réduit Par ailleurs, le ministre de la Santé a révélé que dans les nouveaux contrats conclus entre son département et le syndicat des propriétaires d’hôpitaux privés, le nombre des lits réservés au ministère va être réduit. En outre, et toujours selon le Dr Karam Karam, dans le cadre de la réforme du système de santé qui a été entreprise, il est impératif de concentrer la coopération en matière de santé sur les points suivants : 1 - l’accès aux soins doit être assuré à la majorité des Libanais ; 2 - l’assurance médicale pour le partage des risques et les contributions en matière d’assurance ; 3 - le choix autonome de chaque citoyen ; 4 - une distribution équitable et juste des ressources et des dépenses ; 5 - la complémentarité entre les financements public et privé ; 6 - l’efficacité des aides financières ; 7 - La lutte contre les ingérences politiques dans le secteur sanitaire. Le financement de ce programme de réforme, étape capitale pour la réussite du projet, ne bénéficiera malheureusement que d’une part minime du budget annuel de l’État . Ainsi, a souligné le Dr Karam dans son allocution, la part réservée au ministère de la Santé ces quatre dernières années a régressé considérablement, pour atteindre en 1999 3 % du budget contre 4.3 % en 1995. Parallèlement, n’a-t-il pas manqué de relever, les dépenses du ministère quant à elles ont augmenté annuellement, et cela entre 1993 et 1998, de 30 %. Ce qui signifie que les soins de santé préliminaires ne bénéficient en tout et pour tout que de moins de 10 % de l’ensemble du budget. Les améliorations La grande part des dépenses du ministère de la Santé est absorbée par les frais d’hospitalisation. Celles-ci, en constante croissance, ont atteint, récemment, 83 % du budget total, affirme le ministre. Ce pourcentage inclut la prise en charge gratuite d’un grand nombre de maladies cardiaques, d’opérations de dialyse et de quelques malades chroniques. Face à cette situation alarmante, souligne le Dr Karam Karam, il est impératif d’élaborer une stratégie évolutive, laquelle doit à son tour impliquer la participation successive de différents intervenants à la chaîne de réforme. De ce fait, les améliorations devront comporter les points suivants : - formation des agents de santé et du personnel de l’administration de la santé; - application dans les concours universitaires du système plus connu sous le nom du «numerus clausus», et cela dans le but de limiter le nombre annuel de médecins en exercice; - solution des problèmes relatifs au secteur pharmaceutique, - promotion des actions de prévention et de prise en charge des maladies prioritaires; - introduction de l’informatique dans les institutions de santé; - instauration d’une complémentarité dans le financement du secteur public; - réhabilitation des hôpitaux gouvernementaux; - instauration d’un climat de confiance mutuelle entre le ministère de la Santé et les hôpitaux privés, dans le même temps qu’un renforcement des services d’assurance médicale accrédités auprès du secteur privé; - intérêt accru à la protection de l’environnement et, enfin; - aménagement de centres d’urgence publics dans toutes les régions libanaises. À l’issue de la conférence, le club des Lions a offert au ministre un écusson en reconnaissance pour sa contribution à l’amélioration du système de santé au Liban.
La santé publique représente un domaine prioritaire de développement social et économique, dont les activités devraient être basées sur une stratégie qui intègre les meilleures possibilités d’action, impliquant aussi bien les professionnels de santé que toute la communauté libanaise. Et c’est précisément ce sujet qui a servi de thème à la rencontre, à l’ATCL, qui a groupé...