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Actualités - CHRONOLOGIE

Les cérémonies au Vatican assombries par les attaques israéliennes Sfeir : il n'y aura plus de conflits entre libanais

N’étaient les dernières agressions israéliennes, l’événement du jour aurait sans doute été la célébration de la fête de St-Maron au Vatican où le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a effectué dès mardi des contacts intensifs en vue d’apaiser la tension au Liban. Il a d’ailleurs évoqué la question avec le souverain pontife. La délégation de la Ligue maronite présidée par M. Pierre Hélou n’est pas demeurée en reste et a entrepris elle aussi des contacts avec les hauts responsables du Vatican et du gouvernement italien pour leur demander de faire pression sur l’État hébreu et l’empêcher de réitérer ses attaques contre des objectifs civils au Liban. Dans ce cadre, les membres de la Ligue ont mis à contribution les émigrés maronites venus participer à la célébration de la fête. Ces derniers ont été invités à venir en aide au Liban sur les plans moral et matériel, étant donné les moments difficiles que traverse le pays. Mardi soir, un dîner avait été organisé à cette occasion dans un restaurant de Rome, en présence du cardinal Sfeir, du président Amine Gemayel, du député Mansour el-Bone, des ambassadeurs du Liban au Vatican et à Rome, respectivement, Youssef Arsanios et Sami Khoury et d’un certain nombre de personnalités de l’émigration maronite. M. Hélou a prononcé une allocution de circonstance dans laquelle il a notamment souligné la nécessité de renforcer les liens entre les maronites du Liban et de la diaspora. Prenant à son tour la parole, le patriarche Sfeir a déclaré : «Après tout ce qui s’est passé, je peux dire qu’il n’y aura plus de guerres ou de conflits au Liban, ni entre maronites, ni entre chrétiens, ni entre Libanais». Et de poursuivre : «J’ai toujours appelé à la solidarité, à la compréhension mutuelle et la vie en commun ; car, si nous sommes divisés, nous sommes perdants, et le succès de notre cause est tributaire de l’unité de nos rangs», a-t-il ajouté. Notons que le pape Jean-Paul II devait rencontrer hier le cardinal Sfeir ainsi que les délégations maronites résidant au Liban et à l’étranger. Le patriarche a en outre célébré une messe solennelle en l’église sainte-Marie Majeure, une cérémonie prévue au calendrier du jubilé de l’an 2000, et pour laquelle des centaines de Libanais se sont rendus dans la capitale du monde chrétien. Au début de l’office divin, le cardinal Carlo Furno a souhaité la bienvenue à Mgr Sfeir en déclarant : «Béatitude, vous n’êtes pas un chef de communauté, vous êtes le chef d’un peuple croyant qui jouit d’une longue tradition de foi et d’amour». De son côté, le patriarche maronite a insisté dans son homélie sur les liens historiques entre l’Église maronite et le Vatican. Il a affirmé dans ce cadre que «les maronites sont attachés à leur foi et à leurs relations avec le Saint-Siège». Dans la soirée du mardi, la Ligue maronite a publié «la déclaration de Rome», résultat des concertations entreprises avec les émigrés maronites dans le monde, sous l’égide de M. Pierre Hélou. Les participants à cette réunion ont d’abord proclamé leur appui inconditionnel à toutes les prises de position et orientations du patriarche Nasrallah Sfeir. Par ailleurs, ils ont décidé de créer un groupe de travail dont la tâche essentielle consisterait à consolider les liens entre les résidents au Liban et la diaspora. «La rencontre de Rome» a en outre appelé les autorités libanaises à «assumer leurs responsabilités en garantissant à tous les Libanais la sécurité et la dignité, la souveraineté, et la liberté d’exprimer leur volonté». D’autre part, les personnalités maronites réunies à Rome ont souligné la nécessité de préserver «le rôle du Liban dans le cadre d’un processus de paix juste et global, garantissant l’intégrité du pays et la paix civile». Condamnant enfin les dernières agressions israéliennes contre des objectifs civils, le communiqué a invité la communauté internationale à respecter et à mettre en application les résolutions du Conseil de sécurité en faveur du Liban, de manière à restituer au pays sa souveraineté.
N’étaient les dernières agressions israéliennes, l’événement du jour aurait sans doute été la célébration de la fête de St-Maron au Vatican où le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a effectué dès mardi des contacts intensifs en vue d’apaiser la tension au Liban. Il a d’ailleurs évoqué la question avec le souverain pontife. La délégation de la Ligue maronite présidée...